Depuis longtemps déjà, il est des discriminations en termes de genre qui perdurent et ne devraient pourtant plus exister. Une obsolescence caractérisée que la crise sanitaire ne fait que mettre en évidence.
Le 3 décembre 2019, Marlène Schiappa Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations et Bruno Le Maire ministre de l’Economie et des Finances lançaient une grande consultation publique en ligne sur le projet de loi pour l’émancipation économique des femmes.
Basé notamment sur le rapport du Haut conseil à l’égalité et sur celui de Chiara Corazza, la directrice générale du Women’s Forum, ce dernier devait faire l’objet de premières annonces début mars. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’un événement inédit codifié COVID-19 dont la portée mondiale n’a pas épargné la France.
C’est d’ailleurs ce qui explique que les propositions visant notamment à revaloriser les métiers féminisés trouvent aujourd’hui, en raison de leur rôle indispensable dans nombre de services essentiels, une acuité renforcée.
Force est de constater que l’initiative prise le 8 mai par Marlène Schiappa de transmettre à l’Elysée et à Matignon une quinzaine de propositions destinées à revaloriser les métiers, les carrières et les salaires de ces femmes en première ligne s’avère plus que jamais fondée.
Soutenue par l’ONU Femmes qui s’est employée à mettre à jour les informations et les analyses sur la façon dont les questions de genre comptent dans la réponse au COVID-19, cette initiative rencontre un large écho auprès de nombreux réseaux d’associations et mouvements.
C’est pourquoi en prévision du prochain G7, une rencontre virtuelle de haut niveau, organisée le 12 mai par ONU Femmes, en présence de sa directrice générale, Phumzile Mlambo-Ngcuka, de la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, de représentants de la Commission européenne, d’entreprises de renom, de la directrice générale du Women’s Forum et de responsables d’ONG ait souhaité que le rôle économique des femmes dans un monde post-Covid figure au programme.
Dans le cadre de la crise sanitaire, comme dans bien d’autres circonstances, les femmes démontrent leurs capacités à travailler nuit et jour afin de maintenir la cohésion des sociétés.
Ces efforts se présentent sous forme de soins de santé, de soins maternels, de soins aux personnes âgées, d’enseignement en ligne, de services de garde d’enfants, de travail dans les pharmacies et épiceries, ou encore d’actions sociales.
Personne ne peut nier que l’actuelle crise sanitaire aux graves conséquences économiques et sociales constitue une épreuve difficile. Qu’elle impose à la société de relever de multiples défis qui passent entre autres par la reconnaissance d’une égalité de droits entre hommes et femmes pour que des réponses bénéfiques pour toutes et tous soient apportées face au COVID-19 mais aussi aux crises futures.
L’occasion pour Marlène Schiappa de souligner l’importance que revêt l’entrepreneuriat féminin ou encore la place des femmes dans les instances dirigeantes enjeux de l’élaboration du monde d’après.
D’autant que plusieurs réseaux féminins se sont mobilisés ces dernières semaines afin d’alerter le gouvernement sur les risques particuliers qui pèsent sur les entrepreneures, une étude alarmante sur la fragilité des TPE dirigées par les femmes confirmant la gravité de leur situation.
Déterminée à faire de l’égalité femmes-hommes la grande cause de la relance, la secrétaire d’Etat recevra le 20 mai, les représentantes de nombreux réseaux afin de définir une stratégie de challenges que les femmes se déclarent prêtes à mener de front, sous réserve que les aides soient accordées sans distinction de genre.
Le clip vidéo de ONU-Femmes se devait d’illustrer cette chronique porteuse d’espoirs plein d’avenir.