En raison des inquiétantes projections auxquelles il est fait référence, ce qui est écrit et surtout décrit dans cette chronique se trouve conseillé aux personnes sensibles désireuses de contribuer à un bel avenir pour l’humanité.
Ce coup d’oeil porté sur des évènements susceptibles de survenir dans un futur proche ou plus ou moins éloigné, concerne au premier chef la jeune génération, autrement dit celle qui n’a pas encore de réelle activité dans le circuit économique et, peut encore réfléchir et agir en se regardant dans la glace.
Il a pour déclencheur la crise sanitaire inédite de la COVID-19 qui a paralysé l’humanité pour cause de confinement et provoqué l’arrêt brutal de nombre de secteurs d’activité à l’échelle planétaire.
Aujourd’hui, bien que l’incertitude liée à une possible émergence d’une nouvelle vague de la pandémie subsiste, les politiques se veulent rassurants, la situation apparaissant dans de nombreux pays sous contrôle.
Mais attention ! Cette crise sanitaire inédite aux lourdes conséquences économiques et sociales, n’était peut-être qu’une séance de répétition avant la mise en scène d’un grand spectacle apocalyptique lié au réchauffement climatique.
Et c’est d’excès de précipitation que les Etats et gouvernements risquent d’être un jour accusés. En cherchant quel qu’en soit le prix la relance de l’économie le plus fort et rapidement possible, et finalement en feignant d’ignorer les innombrables menaces qui pèsent sur l’état de santé de la planète, ces derniers qui ne sont que de passage, prennent le risque de mettre en péril l’avenir même de la société.
Sauf à prendre sans plus attendre des mesures radicales concernant la lutte contre le réchauffement climatique, seules susceptibles d’amorcer un authentique changement de paradigme en termes de développement.
Le coronavirus, virus rageur que rien ne permet à ce jour de combattre réellement en l’absence de traitements et surtout de vaccin, est porteur d’un message fort dont il importe de se saisir individuellement comme collectivement. Autrement dit, mesurer la température et se protéger apparaît là aussi plus que jamais indispensable.
Avec + 38°C enregistrés en zone Arctique, le fragile équilibre terrestre entre zones froides, zones chaudes et zones tempérées est quasiment rompu.
Aux dires d’experts du climat, la fonte du permafrost qui en découle, menace de réveiller nombre de virus inconnus que seule la conservation dans la glace permettait de rendre inertes. Sans parler de phénomènes récurrents à haut risque.
Aussi y a t’il lieu de s’interroger sur les visions court-thermistes qui prônent la relance de l’économie tous azimuts à tout prix, plutôt que de privilégier la préservation d’un juste équilibre pour sauver la vie sur Terre.
L’occasion de revenir sur la Convention Citoyenne pour le Climat qui a permis en France, à 150 individus tirés au sort de faire des propositions pour remédier aux affres d’une situation préoccupante.
Une démarche qui si elle doit se traduire par des mesures concrètes au niveau national fait appel à beaucoup d’humilité compte tenu de la part représentée par notre pays dans le désordre climatique mondial.
Le manque cruel d’imagination qui ressort des propositions émises témoigne de la difficulté de concevoir réellement un nouveau monde, nonobstant la bonne volonté de chaque participant cette épreuve.
C’est donc en réalité un super concours Lépine qu’il aurait fallu lancer pour que s’expriment des génies insoupçonnés au sein de la société.
Alors,et alors seulement, les Français et Françaises auraient pu être invités à se prononcer sur la qualité et l’intérêt de projets de toute nature visant à répondre à de véritables attentes et besoins.
Sur les 149 propositions transmises à Élisabeth Borne dans un rapport de 600 pages, – une seule concernant la réduction du temps de travail de 35 heures à 28 h sans perte de salaire ayant été rejetée – on se demande vraiment où se situent les véritables idées pertinentes et autres innovations en mesure de changer la donne.
L’idée consistant à soumettre deux mesures de dimension très hexagonale au référendum déplacera telle les foules qu’il s’agisse de :
• la modification de l’article 1er de la Constitution visant à renforcer la responsabilité de la France en matière environnementale ;
• la pénalisation du crime d’écocide.
Quant aux propositions parmi lesquelles celles consistant notamment à :
• conditionner les aides publiques aux entreprises à l’évolution positive du bilan gaz à effet de serre ;
• définir une enveloppe restrictive du nombre d’hectares maximum pouvant être artificialisés ;
• proposer un bonus pour les petites cantines bio et locales pour accompagner leur transition ;
• obliger les grandes surfaces à mettre en place un système de consigne rémunérée pour les contenants plastiques réutilisables dès 2021 ;
• rendre la rénovation énergétique obligatoire dès 2040 ;
• atteindre 50 % d’exploitations en agroécologie en 2040 ;
• réduire la vitesse sur autoroute en passant de 130 km/h à 110 km/h ;
• créer un score carbone sur tous les produits de consommation et les services ;
• réduire la TVA sur les billets de train de 10 à 5,5 % ;
• adopter une écocontribution kilométrique renforcée sur les billets d’avion (entre 30 et 1 200 euros par billet)…
Recueilleront-elles le plein assentiment d’une majorité de Français ?
On se demande ce que retiendra, mais surtout rejettera sine die Emmanuel Macron, président de la République française favorable à un Green Deal.
Quoi qu’il en soit, les pistes vertes ne peuvent avoir de valeur et d’influence qu’à condition d’être affichées et respectées à l’échelle européenne.
Avec l’appui de Madame Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et le soutien des 27 pays membres de l’UE, 447 millions d’habitants millions peuvent sans nul doute contribuer à la naissance et au développement d’un nouveau monde résolument orienté vers un avenir durable.