A la veille du remaniement du gouvernement, on était en droit d’espérer la nomination d’un ou d’une première ministre représentatifs du nouveau monde auquel le chef de l’Etat se montre depuis son élection désireux de donner une réelle dimension.
Or la nomination, le 3 juillet, du nouveau Premier ministre ne laisse rien présager de tel.
Avec Edouard Philippe, vous aviez un chef de gouvernement n’ayant pas passé la barre des 50 ans, qui avait su faire face à de multiples épreuves, sans pour autant perdre l’une de ses qualités qui lui valaient parfois de savoir faire preuve d’humour. Mais son score en termes de popularité parlait pour lui, mais aussi contre lui.
Lorsqu’il s’exprimait, il était clair. De plus, il savait dire en cas de besoin « Je ne sais pas !» laissant à ses ministres le soin de livrer les indispensables informations récurrentes.
Ca pouvait surprendre, mais c’était bien vu.
Après la crise des gilets jaunes, des retraites, la crise sanitaire notamment en a apporté la flagrante démonstration.
Avec Jean Castex, on change de registre.
Bien que cet homme n’ait que 55 ans, on a malgré tout l’impression d’un changement de génération. Ce que ses premières apparitions et déclarations publiques ne font que confirmer.
D’un côté vous aviez un homme jeune ayant dû faire face à maintes épreuves dont on ne peut nier qu’il a su se sortir au mieux. Pratiquant d’un sport de combat, la boxe, il a su démontrer sa capacité d’esquive de coups d’adversaires, tout en sachant ne jamais se laisser envoyer dans les cordes.
Désormais vous avez un tout autre profil dont il ne peut nier les mérites et l’expérience, qui demandent néanmoins à se confirmer une fois sur le ring.
Avoir été le Monsieur déconfinement, autrement dit celui qui a géré une sortie de crise sanitaire sans précédent lui vaut entre autres d’avoir été choisi pour assurer le rôle de Premier ministre.
Mais c’est un fait, cet homme ne fera pas d’ombre au président de la République.
Force est de constater que ses qualités largement soulignées, ne sont quoi qu’il en soit en rien représentatives des aspirations de la jeune génération qui seule peut confirmer et développer les ambitions d’une véritable entrée dans le nouveau monde.
Il n’est pas non plus le symbole d’orientations politiques susceptibles de faire renaître plus globalement l’espoir au sein de la société, qu’il s’agisse d’environnement, d’innovation et de prospérité new wave.
Pourtant, à en croire quelques sondages d’opinions réalisés à l’issue sa nomination en qualité de Premier ministre, une très faible majorité de Français se montre sceptique. Autrement il ne lui reste plus qu’à faire ses preuves pour ne pas décevoir !
En voyant et en écoutant Jacques Castex s’exprimer, on a du mal à croire qu’il s’agisse de l’homme providentiel. A moins qu’il ne cache un talent qui n’apparaît pas à première vue.
Les choix et nominations des hommes et femmes qui vont avoir, sous sa responsabilité, en charge les portefeuilles de ministères, apporteront cet indispensable éclairage qui ne peut laisser personne indifférent. Dés les premiers galops, on saura si jeunesse, parité et compétences seront incarnées pour que les prégnantes préoccupations des Françaises et Français s’inscrivent dans un programme plein d’espoir et d’avenir.
Tenir jusqu’en 2022 est un vrai défi. Surtout pour que le mandat d’Emmanuel Macron s’avère sur les deux années qui restent à courir démonstratif d’un vrai changement.
Women e Life forme pour le nouveau chef du gouvernement, ses ministres et surtout pour la France le voeu d’une réussite exemplaire.
Mais à défaut de boxe, il faudra quoi qu’il en soit au nouveau Premier ministre savoir combattre pour remporter des victoires, quitte à utiliser la force d’adversaires de droite, de gauche, voire de son propre camp.
Tout un art sur terrain politique !