Parmi la douzaine de femmes qualifiées qui, à l’instar de Susan E. Rice, ancienne conseillère à la sécurité nationale d’Obama, à qui l’on doit l’expression ‘ »ticket gagnant », figuraient sur la liste de Joe Biden en tant que candidates potentielles à la vice–présidence des Etats-Unis, la désignation de Kamala Harris constitue un événement marquant qui retient à juste titre l’attention.
Âgée de 55 ans, d’origine indo-caribéenne (son père est originaire de la Jamaïque et sa mère indienne), cette juriste diplômée de l’Université Howard à Washington et de l’Université de Californie n’a pas grandi dans un ghetto. Ses parents sont des universitaires de haut niveau, son père a été professeur d’économie à Stanford et sa mère diplômée en endocrinologie à Berkeley.
Kamala Harris se considère comme afro-américaine Elle a fait campagne en mettant en avant cette caractéristique pendant les primaires démocrates.
Elle a défendu avec force les familles noires pendant la pandémie du nouveau coronavirus et a aidé à rédiger un projet de loi mettant fin à l’immunité de la police à l’origine d’actes de violences dont le récent cas George Floyd étouffé par un policier blanc a souligné le caractère monstrueux et intolérable.
De plus, cette femme dispose d’autres sérieux atouts puisqu’elle représente l’État le plus peuplé du pays au Sénat et, a fait preuve d’une solide expérience de direction en tant que procureur de district de San Francisco, puis de procureur général de Californie.
Sa nomination constitue une décision historique qui élève la première femme noire et la première femme américaine d’origine asiatique à la vice-présidence d’un grand parti.
Le choix de Biden qui a lui-même été vice-président de Barak Obama, premier président noir du pays, s’inscrit comme un juste rappel qui le conduira également, s’il est élu 46eme président des Etats-Unis, à nommer une femme noire à la Cour suprême.
Biden est parfaitement conscient qu’en novembre prochain, il pourrait être à 78 ans le plus vieux président de tous les temps.
D’où sa déclaration visant à se présenter comme «un candidat de transition », Kamala Harris se trouvant en pôle position pour devenir, pourquoi pas, la première femme et la première noire susceptible de lui succéder à la tête des Etats-Unis.
En attendant, son débat avec le vice-président Mike Pence à Salt Lake City, qui doit avoir lieu le 7 octobre, constituera sans nul doute l’un des temps forts de la campagne électorale.
Nombreux sont d’ores et déjà les Américains et Américaines qui savent pouvoir compter sur elle pour briller.