Quoi qu’on en pense, c’est un joli coup !
Déjà nommée par Donald Trump à la 7e US Court of Appeals basée à Chicago en 2017 après avoir été désignée greffière du juge conservateur de la Cour suprême Antonin Scalia, décédé en 2016, Amy Coney Barrett a été choisie par le président des Etats-Unis pour succéder à la juge Ruth Bader Ginsburg, une icône libérale décédée à 87 ans le 18 septembre.

Un choix que le Sénat, contrôlé par les républicains avec 53 voix contre 47 pour les démocrates progressistes, devra confirmer avant les élections du 3 novembre au cours desquelles Trump candidat pour un second mandat doit faire face à Joe Biden.

En devenant juge à la Cour suprême des Etats-Unis, Barrett, 48 ans et mère de sept enfants, dont deux ont été adoptés et dont un est atteint de trisomie 21, serait alors confirmée à ce poste à vie.

Elle deviendrait ainsi la cinquième femme à siéger à la Haute Cour tout en renforçant sa majorité conservatrice.

En tant que juge d’appel, Barrett a défendu des positions conservatrices sur des questions clés en trois ans, votant en faveur de l’une des politiques d’immigration radicales de Trump et manifestant son soutien aux droits des armes à feu étendus.
Elle est également à l’origine d’une décision qui permet aux étudiants accusés d’agressions sexuelles sur les campus universitaires de poursuivre plus facilement leurs cursus.

Les décisions de la Cour suprême exercent une vaste influence sur la vie américaine. Car à titre de comparaison, cette Cour suprême rassemble aux Etats-Unis tous les pouvoirs qu’ont en France les différentes Cours de justice.

Dans la foulée, Barrett pourrait étendre les droits religieux, et maintenir de nouvelles restrictions sur le droit de vote.

Trump a d’ailleurs déclaré avant de faire connaître sa décision qu’il annonçait comme devant impressionner, que la Cour suprême serait appelée à se prononcer sur le résultat des élections, ce qui ne s’est produit qu’une seule fois dans l’histoire américaine, en 2000.

Avec la sélection de Amy Coney Barrett, on comprend l’inquiétude manifestée par les groupes de défense libéraux.
Les groupes de défense des droits à l’avortement n’ont pas manqué d’exprimer leur inquiétude qu’une fois à la Cour suprême, Barrett puisse également aider à supprimer la décision historique de 1973 Roe v. Wade qui a légalisé l’avortement dans tout le pays.

Bien qu’Amy Coney Barrett semble a priori sympa, les temps à venir diront au regard de ses décisions si ce n’était là qu’une impression.