Alors que la campagne pour la succession d’Angela Merkel, chancelière fédérale d’Allemagne depuis le 22 novembre 2005, aujourd’hui âgée de 67 ans, bat son plein, Annalena Baerbock fait naître un véritable espoir de rupture en incarnant le «Der Aufbruch » autrement dit le monde d’après.
Coprésidente du parti des Verts, cette jeune femme qui n’a que 40 ans, veut représenter le renouveau face à ceux qui personnifient le statut quo.
Première candidate des Verts, mais aussi première mère de deux fillettes à se présenter et plus jeune prétendante aux élections générales de l’histoire de l’Allemagne, sa candidature prend un réelle dimension après l’annonce officielle lundi matin, de l’autre prétendant, Robert Habeck, écrivain philosophe qui a choisi de s’effacer à son profit.
La véritable innovation dans l’offre politique que représente Annalena Baerbock tient aux réelles chances des Verts, désormais à la deuxième place dans les sondages, de décrocher la chancellerie fin septembre.
Bien entendu, à l’issue du bras de fer prolongé auquel se sont livrés les chefs de la CSU et de la CDU, Markus Söder et Armin Laschet, pour décrocher le label du camp conservateur, c’est à ce dernier qu’elle devra faire face. Mais quoi qu’il advienne, les Verts ont toutes chances de devenir incontournables sur la scène politique allemande.
Quels sont les grands axes du programme d’Annalena Baerbock ?
Mis à part l’évidente promotion des énergies renouvelables et les actions à mener en faveur de la protection de l’environnement, ce dernier se fixe bien d’autres priorités. Il s’agit entre autres de l’instauration d’un impôt sur les grandes fortunes, d’un plan d’investissement de 50 milliards d’euros par an pour l’éducation, le soin à la personne, le numérique….
Cette juriste diplômée en droit international, place également l’Europe au centre d’un projet qu’elle veut «collectif».
Tout en reconnaissant ne jamais été chancelière, ni même ministre, elle souligne que sa candidature est celle du changement. Elle se déclare persuadée que l’Allemagne a besoin d’un nouveau départ pour traverser cette nouvelle décennie pleine de défis.
Contrairement aux femmes politiques françaises écologistes qui à l’instar de Dominique Voynet, Cécile Duflot, Eva Joly notamment, ont été candidates à la présidence de la République en d’autres temps, la candidature d’Annalena Baerbock en Allemagne survient à un moment clé du XXIe siècle, en raison des légitimes préoccupations que génèrent le réchauffement climatique et la pandémie de SARS-CoV2.
Deux phénomènes avérés qui témoignent de l’impérieuse nécessité de repenser le mode de fonctionnement de la société à l’échelle nationale et internationale.