KRYSTSINA TSIMANOUSKAYA UN SPRINT QUI SE TRANFORME EN COURSE D’OBSTACLES

Ne disposant que de peu d’informations concernant Krystsina Tsimanouskaya, une athlète biélorusse qui a refusé de monter à bord d’un vol de Turkish Airlines après avoir déclaré avoir été emmenée à l’aéroport par son équipe contre son gré, Women Life usera d’un langage diplomatique sans cacher les réalités.

La Biélorussie, un ancien État soviétique dirigé de main de fer par le président Alexandre Loukachenko, n’a il est vrai pas bonne presse dans les pays démocratiques.
En mars, le CIO avait d’ailleurs refusé de reconnaître l’élection du fils de Loukachenko, Viktor, à la tête du Comité olympique du pays. De plus , le père et le fils ont été interdits d’assister aux Jeux.

Bref, il y a très nettement un malaise que les Jeux olympiques ne semblent pas en mesure d’éclipser, la sprinteuse qui devait disputer les épreuves de 200 m au stade olympique lundi, ayant vu ses Jeux écourtés.

Toujours est-il que Krystsina Tsimanouskaya 24 ans, a passé la nuit dans un hôtel d’aéroport après s’être rendue à la police japonaise à l’aéroport de Haneda pour demander protection dimanche soir.

Mais qu’a t’elle donc fait ?

Cette obligation d’embarquement immédiat vers la Biélorussie serait due aux plaintes que cette athlète a publiées sur Instagram concernant ses entraîneurs.

Pour sa part, le Comité olympique biélorusse a déclaré dans un communiqué que les entraîneurs avaient décidé de retirer Tsimanouskaya des Jeux sur les conseils des médecins au sujet de son « état émotionnel et psychologique ». Ah bon ?

L’entraîneur-chef de l’athlétisme biélorusse, Yuri Moisevich, a même déclaré à la télévision d’État qu’il « pouvait voir qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez elle … « Elle s’est soit isolée, soit ne voulait pas parler ». Ah oui ?

Peut-on croire  ces versions ?

Fort heureusement le Comité olympique veille au grain. Alors que Krystsina Tsimanouskaya a demandé l’asile au Japon, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés s’est penché sur l’affaire. La Pologne et la République tchèque lui ont offert publiquement leur aide.

Pour Krystsina Tsimanouskaya, il s’agit bien d’un sprint qui ressemble fort à une course d’obstacles dont on se doit de souhaiter qu’elle sorte vainqueur.

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