L’ouverture sur le monde qui définit la ligne éditoriale de Women e Life, magazine féminin qui s’attache à mettre en valeur les idées, projets et actions de femmes, a jugé intéressant de vous faire partager le témoignage d’une jeune française de 26 ans tombée sous le charme de la Chine.
Publié dans le GlobalTimes, un quotidien chinois qui fait partie d’un ensemble de médias d’État chinois représentatif de l’appareil de propagande du gouvernement chinois, les arguments avancés par Alice Roche qui vit et travaille dans ce pays ne manquent pas d’intérêt.
Née à Paris, son attachement à la culture chinoise a pris corps lorsqu’elle a découvert des caractères chinois de forme singulière dans certains livres.
Séduite, elle s’est mise à apprendre le chinois au lycée avant de participer à un voyage en Chine, au cours duquel elle a visité Pékin, Shanghai, Luoyang dans la province du Henan (Chine centrale) et Xi’an, capitale de la province du Shaanxi (Chine du Nord-Ouest).
Elle s’est ensuite rendue à l’université nationale Cheng Kung sur l’île de Taïwan et à l’université normale de Yancheng dans la province du Jiangsu, dans l’est de la Chine, pour quelques programmes d’échange, et a terminé son master en langue et médias chinois à Paris.
Attirée par ce qui distingue très nettement la culture et l’art chinois de la culture française et impressionnée par les Guerriers de terre cuite à Xi’an, ce qu’on comprend aisément, Alice est devenue accro à la Chine.
Il n’est fallait pas plus pour qu’en 2019, elle parte s’installer à Shanghai en tant qu’ambassadrice pour une marque réputée de vin français. Puis à l’issue d’un court séjour en France à Noël, elle est retournée en Chine en mars 2020, alors que l’épidémie de COVID-19 était à son pic dans ce pays.
Ce qu’elle explique concernant l’organisation de ses conditions d’accueil et de prise en charge au plus fort de la crise sanitaire en Chine envoie une image rassurante.
Alice reconnaît avoir mis à profit sa période quarantaine à la maison pour se détendre, se maintenir en forme. L’occasion pour elle de recourir au livestreaming pendant la pandémie, une pratique encore peu répandue en France.
Elle souligne qu’en Chine: « le commerce électronique est véritablement prospère et très opérationnel. »
Ses propos relatifs à la vision qu’ont les Français de la société chinoise dénoncent une déconnexion avec les réalités.
Elle reproche notamment aux Français d’avoir beaucoup d’idées préconçues et infondées sur les Chinois qui ont – du moins ceux qui en ont les moyens – un goût prononcé pour les produits de luxe » made in France ».
Alice Roche estime que les médias français doivent changer leur façon d’informer, par exemple en montrant comment les gens vivent en Chine et en présentant la culture chinoise.
Début juillet, cette jeune femme a co-publié avec ses amis un livre écrit en chinois dont le titre peut être traduit par « Je suis bien en Chine » : Le destin de 22 étrangers en Chine ». Elle y raconte ses expériences dans ce pays qu’elle aime.
Bien que la Chine ne soit en rien un modèle de démocratie et ne puisse prétendre représenter un paradis sur Terre, on se demande si Alice ne finit pas par imaginer vivre au pays des merveilles.
De quoi inspirer le titre de son probable prochain livre : « Quand la France s’éveillera «
Toutefois, démonstration étant apportée que la muraille de Chine ne met pas à l’abri de couacs, nous laisserons aux spécialistes de l’économie le soin de commenter les conséquences de la faillite de Evergrande, géant de l’immobilier chinois.