En attendant le prochain Women’s Forum qui se teindra à Paris du 15-19 novembre sur le thème : « ELLE ET MAINTENANT : UNIR LE POUVOIR ET L’OBJECTIF POUR L’ÉGALITÉ », c’est à Milan en Italie que ce dernier a fait étape les 18 et 19 octobre. C’est d’ailleurs ce qui explique que la photo d’Elena Bonetti, ministre italienne de l’Égalité des chances et de la Famille au sein du gouvernement de Mario Draghi illustre cette chronique.
Au cours des deux journées organisées par l’équipe de Chiara Corazza, déléguée spéciale du Women’s Forum auprès du G7 et du G20, sur le campus de l’école d’ingénieurs Politecnico de l’écart zéro entre les sexes, il a été question.
Si la confiance dans un avenir plus égalitaire a pu être perçu lors des débats – en dépit du chemin qui reste à parcourir pour que s’ancre l’égalité homme femme dans l’univers entrepreneurial – la crise du Covid-19 a mis en évidence l’impact qu’a eu la pandémie sur le creusement des inégalités entre les femmes et les hommes qui travaillent.
Et c’est là que l’idée de faire de cette crise sanitaire inédite une opportunité de rebond et d’inclusion a notamment été évoquée comme une occasion à ne pas manquer pour reconsidérer l’avenir.
Parant du principe qu’une entreprise numérisée est plus flexible et permet un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, il pourrait s’agir d’un choix stratégique pour les entreprises qui présenterait un avantage pour les femmes.
À cet égard, le boom du télétravail lors de la pandémie qui a été soulignée lors des débats, apporte la claire démonstration des perspectives offertes par ce biais.
Il n’en demeure pas moins vrai que la question de l’écart entre les sexes est un problème pour tous les dirigeants, privés et publics, et pas seulement pour les femmes. Elle touche tout le monde.
Autrement dit, pour un véritable changement, une révolution apparaît nécessaire « dans la culture et l’organisation familiale ».
Travailler sur le système éducatif pour inciter les nouveaux talents à suivre des formations liées aux nouvelles technologies, en favorisant l’accès des femmes aux carrières dans des secteurs d’activité où leur présence fait défaut s’avère être l’une des pistes à suivre.
La prise de conscience par un nombre croissant de gouvernements et d’élus que la politique peut apporter des réponses aux inégalités de genre est déterminante.
D’où l’intérêt de l’initiative prise par Elena Bonetti, ministre italienne de l’Égalité des chances et de la Famille au sein du gouvernement de Mario Draghi, qui vient de faire voter une loi pour soutenir les femmes entrepreneures avant d’annoncer : « Nous préparons un nouveau plan stratégique national sur l’égalité ».
Elle a tenu à souligner le pressant besoin d’une contribution des femmes dans toute l’économie.
L’effet d’entrainement de patrons de grands groupes signataires du Pacte « zero gap », mais aussi de femmes à la tête de grandes entreprises, à l’instar notamment de Monica Alessandra Possa, présidente d’Enel qui soutient les quotas démontrent que la perspective d’un changement favorable aux femmes se dessine à un horizon pas si lointain.
En revanche, l’entrepreneuriat féminin, pourvoyeur d’emploi et de croissance économique se heurte toujours à bien des obstacles en Italie comme dans de très nombreux pays développés.
D’où l’intérêt de la loi visant à favoriser les sociétés gérées par des femmes dans les marchés publics qu’a fait voter Elena Bonetti.
Néanmoins, force est de constater qu’il y a encore très peu de femmes « business angels », notamment dans le secteur de la finance.
Une situation critique qu’a dénoncée Anne Ravanona, fondatrice de Global Invest Her par une formule choc : « l’argent est là, mais pas les investisseurs «
Bien entendu, les questions relatives au changement climatique et à la révolution verte ont également été abordées lors du Women’s Forum de Milan.
Antonella Centra, Evp General Counsel, Corporate Affairs & Sustainability chez Gucci a déclaré : « Les femmes peuvent être au centre de la révolution verte. Les femmes ont une grande chance dans la transition verte, car dans de nombreux domaines, elles sont des leaders, contrairement au passé. Ce changement peut faciliter la transition, il y aura beaucoup de nouvelles opportunités d’emploi et notre tâche est d’employer de plus en plus de femmes dans ce changement »,
Et d’ajouter : « L’ensemble du groupe est engagé depuis longtemps dans la transition écologique. Nous sommes convaincus qu’il est essentiel d’agir et de générer un changement positif, mais nous devons avant tout être conscients de ce qu’il faut faire et comment le faire. »
Pour en savoir plus, Women e Life ne peut vous donner qu’un conseil: suivez et participez aux prochaines éditions du Women’s Forum