Après un lundi sourire sur fond d’humour suisse au regard des conséquences du dérèglement climatique qui risquent de mener l’humanité aux abîmes, Women e Life revient sérieusement sur ce sujet dont la jeune génération souhaite s’emparer.
Preuve en est apportée dans de très nombreux pays, par l’émergence de voix essentiellement féminines qui, à l’instar de celle de Greta Thunberg, appellent à une mobilisation sans précédent pour que leurs légitimes revendications prônant des actions destinées à leur éviter un héritage apocalyptique, soient prises sans plus tarder.
Les jeunes ont bien conscience qu’en l’absence de mesures radicales visant à lutter contre le réchauffement climatique, il leur faudra supporter les erreurs et retards de leurs aînés qui trainent des pieds pour entériner des mesures salvatrices qui doivent avoir pour dessein de sauver l’humanité.
Afin de réduire l’impact économique, social et environnemental d’une crise dont beaucoup ne distinguent encore que grossièrement l’ampleur, les préoccupations récurrentes exprimées par la jeunesse se comprennent aisément.
Qu’il s’agisse de mettre un coup d’arrêt de tout ce qui contribue directement ou indirectement à une mise en péril des conditions de vie sur Terre, comme des appels lancés pour qu’une réelle solidarité éco-responsable entre pays riches et pays pauvres voient le jour, les demandes sont pleinement justifiées.
En dépit de quelques avancées qui passent par un verbatim plein d’a priori et de petits pas, l’accord final de la COP26 ne marque quoi qu’il en soit, pas de progrès significatifs permettant de considérer que de vrais changements de politique sont à porter au crédit de ses quelque 200 signataires.
C’est là que l’intervention de Camille Étienne, 23 ans, étudiante à Science-Po et activiste pour la justice sociale et climatique se doit d’être entendue.
Après avoir été porte-parole du mouvement « On est prêt », sa détermination doit inciter les jeunes à s’intéresser de près aux vraies valeurs qui permettent à une société de relever des défis pour assurer son avenir et dans le même temps faire entendre raison aux gouvernants, aux forces vives, mais aussi à tout un chacun.
D’ailleurs, pour elle, la question du dérèglement climatique est une question de justice, fondamentalement.
S’appuyant sur le dernier rapport d’Oxfam, elle rappelle que 10 % des pays les plus riches de la planète émettent autant de CO2 que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
Or ce sont les populations de ces pays qui payent aujourd’hui au prix fort les conséquences du dérèglement climatique (famine, catastrophes naturelles en tous genres…)
Constatant que ces dernières payent directement les conséquences de nos actes, de nos actes historiques, mais aussi risquent d’être victimes en première ligne d’une absence d’actions concrètes et volontaristes pour conjurer un fléau qui menace de s’étendre générant du même coup une immigration massive, elle tire la sonnette d’alarme.
C’est à juste titre – référence faite à une chronique de Women e Life du 23/09/2021 intitulée : » MESSAGE DE LA JEUNE GÉNÉRATION AUX HOMMES ET FEMMES POLITIQUES » qu’elle déclare : « On arrivera à mobiliser la jeunesse sérieusement quand la campagne sera faite sur les sujets qui les concernent. »
Représentative des adultes de demain, elle défend également l’idée selon laquelle, c’est en traitant des sujets qui les concernent comme l’égalité, les minorités, l’écologie que les jeunes se mobiliseront dans les urnes.
Women e Life retient également ce que Camille Etienne met en évidence : « La défense des droits des femmes et l’écologie sont deux combats extrêmement liés. Il faut se battre pour l’un et l’autre, car ce sont les femmes qui aujourd’hui sont les premières victimes du dérèglement climatique. »
Sa conclusion empreinte de féminisme est claire : « C’est un système de domination de l’homme sur la femme, des majorités sur les minorités, de l’humain sur la nature, qu’il faut intégralement changer. »
En regardant son clip vidéo, vous comprendrez pourquoi Women e Life a souhaité post COP26, le placer en point d’orgue.
Superbe chronique, à partager sans modération