Deux bonnes nouvelles viennent aujourd’hui éclairer la ligne éditoriale de Women e Life.
Pendant qu’en France partis politiques et candidats putatifs à la présidentielle de 2022 fourbissent leurs armes, deux pays dont on parle peu, l’un situé en Amérique centrale entre le Guatemala le Salvador et le Nicaragua et l’autre, un micro-État insulaire situé en mer des Caraïbes, ont élu des femmes à leur tête.
De quoi apporter un rayon de soleil bienvenu au moment où la grisaille envahit une campagne électorale qui s’annonce chez nous sujette à de multiples incertitudes et rebondissements.
Comme il vous tarde d’en savoir plus, Women e Life a le plaisir de vous livrer quelques informations concernant Xiomara Castro de Zelaya qui a été élue présidente de la république du Honduras, et Sandra Mason devenue cheffe d’État de la Barbade.
Au Honduras, la victoire de Xiomara Castro, 62 ans, première femme présidente, remet la gauche au pouvoir après une interruption de 12 ans qui a suivi l’éviction de son mari, l’ancien président Manuel Zelaya, lors d’un coup d’État en 2009.
Elle sait devoir désormais relever des défis majeurs en tant que présidente de ce pays d’Amérique centrale où le taux de chômage est supérieur à 10 %.
Mais bien d’autres fléaux sont également à combattre, qu’il s’agisse de la criminalité, de la corruption et de la menace des gangs de drogue transnationaux qui tirent l’économie vers le bas avec leurs rackets d’extorsion et leur violence et ont contribué à stimuler une migration record vers les États-Unis.
Par ailleurs, alors que le nord du Honduras a été dévasté par deux ouragans majeurs l’année dernière, ce pays déjà confronté aux problèmes de santé des Honduriens, doit également faire face à la pandémie de COVID 19.
En attendant de connaître les noms des membres de son gouvernement, la présidente de la République du Honduras cherchera dés son entrée en fonctions au mois de janvier, à négocier un nouvel accord sur la dette avec le Fonds monétaire international(FMI).
Sans doute peut-elle se sentir réconfortée lorsque le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, déclare dans un communiqué:
« Les États-Unis félicitent le peuple du Honduras pour son élection et Xiomara Castro pour sa victoire historique en tant que première femme présidente du Honduras », avant d’ajouter « Nous sommes impatients de travailler avec le prochain gouvernement du Honduras ».
Il n’est pas inutile de rappeler que Xiomara Castro avait organisé dés 2005 la branche féminine du Parti libéral du Honduras, qu’elle a été chargée des programmes de développement social et a travaillé avec les Nations unies pour traiter les problèmes rencontrés par les femmes atteintes du VIH, la date du 1er décembre marquant la Journée mondiale de lutte contre le sida.
À La Barbade, l’accession à la tête de l’État de l’île des Caraïbes, de Sandra Manson en remplacement de la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne, a été confirmée lundi lors de son investiture.
Enseignante, greffière puis avocate, avant qu’une série de rôles juridiques et officiels ne la conduisent à devenir gouverneur général, autrement dit représentante de la reine d’Angleterre en 2018, cette femme est devenue à 72 ans, la première présidente de république de la Barbade le 30 novembre dernier.
Sur cette île aujourd’hui paradisiaque, il n’est pas inutile de rappeler que les Anglais ont d’abord utilisé des serviteurs britanniques blancs sous contrat pour travailler dans les plantations de tabac, de coton, d’indigo et de sucre, mais aussi que la Barbade est devenue en quelques décennies la première société esclavagiste véritablement rentable d’Angleterre.
La Barbade a accueilli 600 000 Africains asservis entre 1627 et 1833, qui ont été mis au travail dans les plantations de sucre, rapportant des fortunes aux propriétaires anglais.
Plus de 10 millions d’Africains ont été enchaînés par les nations européennes dans la traite atlantique des esclaves entre le 15e et le 19e siècle. Ceux qui ont survécu à ce voyage souvent brutal ont fini par travailler dans les plantations.
Le 30 novembre 2021, la nouvelle république est née sous les acclamations de centaines de personnes massées le long du Chamberlain Bridge dans la capitale, Bridgetown. Une salve de 21 coups de canon a été tirée tandis que l’hymne national de la Barbade était joué sur une place Heroes Square bondée.
Clou de la mémorable soirée, la chanteuse barbadienne Rihanna a été déclarée héros national par la Première ministre Mia Mottley, cheffe du mouvement républicain de la Barbade.