En 1998, Ingrid Betancourt n’avait que 36 ans, lorsque à la suite du scandale généré par le Procès 8000, constatant l’extrême corruption du parti libéral, ses connexions avec le Cartel de Cali et les méthodes criminelles du gouvernement, elle allait se retirer des rangs libéraux pour créer son propre parti baptisé Oxígeno Verde, un parti vert colombien.
Mais en 2002, son enlèvement par The Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC–EP), un mouvement de guérilla révolutionnaire marxiste-léniniste, allait entraîner sa détention pendant six ans, quatre mois et neuf jours. À l’époque, la France est intervenue à de multiples reprises pour obtenir sa libération et celle de quatorze autres otages, qui allait avoir lieu, le 2 juillet 2008, au cours de l’opération Jaque menée par l’armée nationale colombienne.
Il n’est donc guère surprenant qu’en annonçant mardi sa candidature aux élections à la présidence de la Colombie qui se tiendront les 29 mai et 19 juin afin d’élire le successeur d’Ivan Duque, cette femme déterminée âgée de 60 ans, n’ait pas mâché ses mots dans sa première déclaration : « Alors que les FARC nous ont asservis, moi et mes compagnons, les cartels de la drogue, les groupes violents et les politiciens corrompus ont asservi chacun d’entre vous », « Nous allons laisser derrière nous cette culture des mafias, de la violence et du mensonge, et nous allons réapprendre à être des citoyens libres. »
Dans son livre « La rage au cœur » paru en 2001, Ingrid Betancourt fixait les objectifs de son parti :
• la lutte contre la corruption
• la redistribution des richesses
• la protection de l’environnement
Disparu une première fois en 2005, son parti Oxígeno Verde a été réactivé en 2021, alors qu’Íngrid Betancourt effectuait son retour en politique dans le cadre de la Coalición Centro Esperanza, rassemblement centriste qui doit désigner un candidat à l’élection présidentielle colombienne de 2022.
Women e Life se veut très enthousiaste à l’idée qu’Ingrid Betancourt puisse être élue et devenir la prochaine présidente de la Colombie.
Surtout lorsqu’on sait que cette ancienne otage attendue à son retour en France avait tenu à préciser : »L’idéal pour moi serait d’avoir le don d’ubiquité et d’être à la fois en Colombie et en France »
Alors que retenir de la Colombie est qui est avec ses 51 millions d’habitants, le 28e pays le plus peuplé du monde et le 2e de tous les pays de langue espagnole après le Mexique ?
Qu’il est le 26e plus grand pays par sa superficie et le 4e en Amérique du Sud.
Que la Colombie est la 4e plus grande économie d’Amérique latine et la 3e en Amérique du Sud.
Et que production de café, de fleurs, d’émeraudes, mais aussi de charbon et de pétrole forme le principal secteur de l’économie colombienne.
On ne peut donc que souhaiter que la Colombie prenne un nouvel élan grâce à un changement de politique économique, sociale et environnementale en mesure de répondre aux besoins de tous les Colombiens et Colombiennes. Il s’agit bien d’offrir à ce pays de réelles perspectives de développement durable résolument tournées vers l’avenir.
