À l’invitation du président chinois Xi Jinping, Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie sera présent, le 4 février, à Pékin lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver.

Les experts chinois le considèrent comme l’invité le plus important de l’événement, l’amitié entre la Chine et la Russie n’ayant selon eux pas de limite.

Mais au-delà de l’olympisme, les deux dirigeants auront des entretiens approfondis sur un large éventail de questions bilatérales et internationales.
Il est évident qu’ils discuteront notamment de la manière de renforcer le partenariat solide entre les deux pays et de répondre à une série de défis qualifiés de « désharmonieux », comme la situation en Ukraine.

Sur fond d’escalade des tensions mondiales qui ont directement affecté la Chine et la Russie, les deux pays se sont serrés les coudes et ont connu une coopération fructueuse dans divers domaines, notamment le commerce bilatéral, l’expansion des règlements en monnaies nationales pour compenser l’impact des sanctions unilatérales des États-Unis, l’énergie, les technologies de l’information, ainsi que l’exploration spatiale et la coopération en matière de vaccins.

En outre, les deux pays coopèrent activement dans un certain nombre de cadres multilatéraux, notamment les BRICS, le cadre Russie-Inde-Chine, l’Organisation de coopération de Shanghai et le G20, qui servent tous de stabilisateurs dans une situation mondiale difficile.

La presse chinoise fait valoir que si la Chine et la Russie partagent des partenariats stratégiques de haut niveau et une confiance mutuelle, les hauts dirigeants des deux pays qui se sont rencontrés une trentaine de fois à diverses occasions, entretiennent également une relation personnelle étroite.

Le président Poutine a fait l’éloge du président Xi Jinping dans une interview antérieure accordée aux médias, déclarant que le président chinois est un politicien de classe mondiale doté d’un riche savoir et qu’il est toujours bien préparé à tout événement.

Selon un collaborateur du Kremlin, Iouri Ouchakov, dont les propos sont rapportés par l’agence Reuters, en dehors des questions géopolitiques, la Russie et la Chine discuteront probablement d’accords concrets, qu’il s’agisse du renforcement des liens gaziers et financiers entre les deux pays.
Il sera également question de la possibilité pour la Russie de construire un nouveau gazoduc vers la Chine à travers la Mongolie, un projet qui est discuté depuis longtemps et dont la réalisation prendrait des années.

Au regard de l’étroit partenariat entre la Russie et la Chine, un certain nombre de questions se posent.

Fallait-il qu’à l’instar des États-Unis, d’autres pays proches alliés boycottent diplomatiquement les Jeux de Pékin ?

N’était-il pas plus judicieux de respecter l’esprit et les principes mêmes de la Charte olympique et de mettre pendant 16 jours de côté l’acrimonie génératrice de tensions entre les grandes puissances ?

Ne devait-on pas utiliser ces JO pour ouvrir un dialogue certes sportif, mais résolument attaché à l’élaboration de solutions visant à parvenir à des exploits en termes de coopération ?

On aimerait déjà connaitre le résultat de la rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping !