Alors qu’Emmanuel Macron est aujourd’hui à Moscou et sera demain à Kiev pour éviter que l’Ukraine ne devienne le prétexte d’un conflit à haut risque entre la Russie, les États-Unis et les pays occidentaux, Women e Life se devait de trouver de quoi apaiser l’ambiance sur champ d’innovations portées par une femme russe.
Non Olga Ouskova n’est pas celle qui était revenue du Nebraska dans l’une des célèbres chansons de l’auteur-compositeur-interprète français Pierre Perret dont les paroles ont résonné à partir de 1971.
Olga est Russe et directrice générale de la société Cognitive Pilot, l’une des principales entreprises spécialisées dans le développement de logiciels basés sur l’IA pour le transport terrestre autonome, y compris les machines ferroviaires et agricoles dont le siège social est situé à Moscou.
L’entreprise intervient également dans la conception et la production de capteurs radar pour l’automatisation de la conduite.
Présente en Russie, dans les pays de la CEI, les pays baltes, mais également en Hollande, en Chine, en Corée du Sud, en Allemagne, en France, aux États-Unis, à Singapour et au Brésil, cette société mise sur les pouvoirs de l’intelligence artificielle.
Lauréate du prix European Entreprise Awards, avec le système de contrôle autonome de machines agricoles basé sur l’intelligence artificielle Cognitive Agro Pilot, la Belgique et la France se montrent très intéressées par cette invention de scientifiques et ingénieurs russes.
Le système mis au point permet à une moissonneuse-batteuse d’être commandée par un robot, en mesure de visualiser et comprendre la situation dans le champ, et d’évaluer l’état des cultures.
Grâce à lui, la récolte peut se faire au centimètre près, en ne laissant aucune zone sur pied, sans nécessité d’un nouveau passage, ce qui économise du carburant et d’autres ressources.
Le système en tout-terrain, est opérationnel dans la neige, le brouillard, sous la pluie et autres conditions météorologiques difficiles.
Aujourd’hui, la Russie est très activement engagée dans un marché de l’agriculture intelligente. Rien qu’en 2019, des moissonneuses-batteuses autonomes sont intervenues dans les cinq premières régions du pays. Et la demande est forte en Russie et à l’étranger. De nombreux contrats ont été signés avec des firmes étrangères.
Olga Ouskova n’hésite pas à souligner que de l’avis même des experts, ce système de contrôle autonome de machines agricoles peut réduire le temps de récolte jusqu’à 25%, les pertes de récolte de 13%, la consommation de carburant de 5% et augmenter le rendement de l’opérateur de 25%.
Les partenaires américains ont pour leur part calculé que le recours à cette technologie high tech permet d’économiser des milliards de dollars par saison.
Depuis sept ans, plus de 17 inventions et brevets ont été déposés par cette entreprise dans le monde entier dans des secteurs tels que l’agriculture (moissonneuses, pulvérisateurs, tracteurs), le transport ferroviaire (trains, locomotives et tramways électriques urbains) mais aussi l’automobile (véhicules urbains, camions et camions-bennes miniers)
Avec ses systèmes d’intelligence artificielle (AI) Cognitive Pilot fait désormais partie des trois premiers leaders mondiaux dans ces domaines.
Et si vous doutiez de l’ouverture sur le monde des Russes et de leur humour, sachez que Cognitive Pilot s’appuie sur une équipe dont l’âge moyen est de 27 ans, qui apprécie beaucoup les Beatles.
Aussi l’un des chefs de projet qui est un vrai fan et a une grande collection de disques vinyles à la maison a-t-il entraîné son équipe à traiter la pochette d’Abbey Road avec le système de reconnaissance neuronale maison.
Et le robot a détecté et reconnu avec précision tous les objets figurant sur la pochette et a aidé les Fab Four de Liverpool à traverser la route en toute sécurité pour que les Beatles soient toujours vivants dans leurs cœurs.
Nous ne savons pas si Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie apprécie les Beatles, mais restons confiants à l’égard du peuple russe tourné vers l’avenir.
Cette chronique a valeur de belle moisson d’informations encourageantes.
Si vous n’êtes pas convaincus et ne croyez pas que Women e Life, magazine féminin ouvert sur le monde, puisse se faire diplomate, appelez Olga Ouskova !