Glisser les informations qui suivent sur Women e Life aux lendemains des rencontres entre chefs d’État qui ont eu lieu afin de parvenir à une désescalade de la crise russo-ukrainienne, apporte réconfort bien que des ombres subsistent au tableau.

Slalomer entre politique et sport en plein JO d’hiver de Pékin pour afficher l’esprit olympique symbole de performances dans de multiples disciplines et de paix, n’est pas aussi évident qu’il y paraît.
Pourtant, il faut oser se lancer dans cette épreuve qui n’est pas exempte d’obstacles.

Tout d’abord pour saluer le magnifique succès de Kamila Valieva, une Russe de 15 ans, qui a fait briller la glace, dimanche dernier, à l’occasion de ses débuts aux Jeux olympiques d’hiver.

Trop jeune pour participer aux Championnats du monde l’année dernière, mais présente le mois dernier aux Championnats d’Europe, elle est devenue la première femme à obtenir plus de 90 points dans le programme court, établissant un record du monde de 90,45 points lui permettant de remporter le titre. Anna Shcherbakova et Alexandra Trusova (toutes deux 17 ans) ont également rejoint Valieva sur le podium.

À Pékin, la patineuse artistique russe Kamila Valieva est devenue la quatrième femme de l’histoire à réussir un triple axel aux J0.
Les deux dernières championnes olympiques étaient Adelina Sotnikova (17 ans à l’époque) et Alina Zagitova (alors 15 ans), tandis que la médaillée d’argent 2018 a été décernée à Evgenia Medvedeva (18 ans) également originaire du pays.

En la voyant évoluer dans son programme long qui a mis en vedette tous les quads sur le Boléro de Ravel – un classique du patinage olympique, Robin Cousins, champion olympique et commentateur de la BBC s’est montré ébloui en déclarant : « l’honnêteté avec laquelle elle s’exécute est si belle ».
Et d’ajouter : « Je ne sais pas comment elles peuvent avoir cette sensibilité à la performance, en plus des prouesses techniques, à cet âge, qui est si honnête et crédible, c’est extraordinaire ! »

Women e Life aurait aimé n’avoir à évoquer que cet exploit d’une jeune patineuse artistique russe qui compte exercer le métier de psychologue.

Toutefois, une dernière information est venue contrarier l’enthousiasme de votre magazine féminin indépendant ouvert sur le monde.

Démonstration que sport et politique ne font pas toujours bon ménage, plusieurs athlètes d’élite bélarussiens ont été emprisonnés ou renvoyés des équipes nationales pour avoir exprimé des opinions d’opposition et s’être joints aux manifestations qui ont éclaté en 2020 à la suite de la réélection de Loukachenko.

La répression des athlètes bélarussiens, y compris la tentative de rapatriement forcé de Tsimanouskaya pendant les Jeux olympiques de Tokyo, avait déjà suscité une condamnation internationale.

Aussi est-on en droit de dénoncer que Darya Dolidovich, une skieuse de fond biélorusse ait dû fuir son pays avec sa famille par crainte de représailles des autorités après avoir été interdite de compétition en raison des opinions politiques de sa famille.

Darya est désormais réfugiée en Pologne, où elle espère continuer à s’entraîner, a déclaré à Reuters Sergei Dolidovich, sept fois champion olympique de ski de fond et également entraîneur de Darya, lors d’un entretien par vidéoconférence avec sa fille mardi.

Une autre skieuse de fond biélorusse, Sviatlana Andryiuk, s’est également vu retirer son code FIS, une décision qui l’a empêchée de participer à une épreuve de qualification qui aurait pu lui valoir une place aux Jeux olympiques de Pékin.

Women e Life se doit de mentionner la 6e médaille obtenue par France ce mercredi aux Jeux olympiques de Pékin, Chloé Trespeuch ayant décroché la médaille d’argent dans l’épreuve du snowboardcross.

De quoi défendre mordicus l’idée selon laquelle la beauté du sport réside à l’heure des Jeux olympiques comme à tout autre moment, dans ce que toutes les disciplines mettent en valeur, à savoir les performances individuelles et l’esprit d’équipe, qui loin de la politique, offrent à l’humanité un immense plaisir partagé.