À la veille du 8 mars déclaré « JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES », Women e Life qui traite quotidiennement des idées projets et actions de femmes, dans tous les domaines, à l’échelle locale, nationale et internationale, a estimé devoir vous parler de la Moldavie pour plusieurs raisons.
Tout d’abord parce que ce petit pays d’Europe orientale (33 846 km²), le plus pauvre d’Europe, ancienne république soviétique, enclavé entre la Roumanie et l’Ukraine, qui compte moins de 3 millions d’habitants, se heurte
à d’énormes difficultés liées aux combats menés par l’armée russe qui font rage dans de nombreuses régions et villes d’Ukraine.
Ensuite parce que Maia Sandu qui a été élue présidente de la république moldave le 24 décembre 2020, doit faire face à une situation inextricable concernant à la fois l’afflux de réfugiés ukrainiens sur son sol et la menace d’être à son tour envahi par la Russie.
Le conflit a en effet provoqué l’entrée de près de plus de 70 000 citoyens ukrainiens dans le pays, qui cherchent à se protéger de l’invasion de la Russie, selon les chiffres de la police des frontières moldave publiés lundi dernier.
L’appel à l’aide internationale lancé par Maia Sandu pour faire face aux vagues de réfugiés arrivant d’Ukraine, tout en gardant un œil sur les affrontements militaires qui se poursuivent dans le pays voisin,
semble avoir été entendu. La communauté internationale ayant promis d’apporter sa contribution pour faire face à la crise humanitaire provoquée par l’afflux de réfugiés en provenance d’Ukraine.
« Nous sommes avec le peuple ukrainien. Leurs témoignages nous rappellent l’importance de la paix et du rétablissement de la sécurité dans notre région. La Moldavie est un pays neutre et pacifique, et notre appel à tous est de rétablir la paix », a déclaré Maia Sandu.
La présidente de la Moldavie s’est entretenue ce week-end avec le président français Emmanuel Macron, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, Oliver Varhelyi, commissaire européen chargé de la politique de voisinage et de l’élargissement, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Elle a demandé une aide immédiate pour couvrir les besoins du pays générés par la crise sécuritaire persistante et pour soutenir la résilience économique de la Moldavie.
La Moldavie est déjà aux prises avec ses propres difficultés économiques, l’inflation ayant atteint 16,56 % et le prix du gaz russe ayant augmenté.
D’autre part, la Moldavie garde également un œil sur la région séparatiste de Transnistrie, soutenue par la Russie, où 1 500 à 2 000 soldats russes sont stationnés depuis près de 30 ans.
M. Sandu a précisé qu’il n’y avait aucun signe d’opérations militaires spécifiques dans la région séparatiste, mais que les structures étaient en alerte. « Il n’y a pas d’informations qui permettraient de conclure que quelque chose est en préparation », a déclaré Sandu samedi.
Le ministère ukrainien de la Défense, a toutefois mis en garde contre d’éventuelles activités militaires russes dans la région séparatiste.
Le régime sur place a déclaré qu’il n’y avait aucun plan pour attaquer l’Ukraine ou la Moldavie depuis la région. « Nous sommes pacifiques. Nous n’avons jamais eu d’intentions agressives à l’égard de nos voisins, et nous n’en aurons pas », a posté le chef des séparatistes, Vadim Krasnoselsky.
Quoi qu’il en soit, la Moldavie a officiellement déposé jeudi dernier sa candidature pour intégrer l’Union européenne, a annoncé la présidente de ce pays voisin de l’Ukraine, une semaine après le début de l’invasion russe.
«Nous signons aujourd’hui la demande d’adhésion à l’UE», a déclaré devant la presse Maia Sandu. «Certaines décisions doivent être prises de manière prompte et déterminée» a t’elle ajouté.
La présence de Maia Sandu, âgée de 49 ans, à la tête de la Moldavie, un pays déjà confronté à d’immenses difficultés sur le plan économique, social, et autres problèmes de corruption, témoigne des qualités dont cette femme doit aujourd’hui faire preuve et du courage qu’il lui faudra pour que son pays reste indépendant et parvienne à rejoindre l’Union européenne.
Deux chroniques proposées sur Women eLife, magazine féminin indépendant ouvert sur le monde, qui seront amendées et publiées prochainement dans un livre intitulé » Histoire de Femmes » à paraître aux Éditions MAÏA grâce au soutien que vous accepterez d’apporter en cliquant sur ce lien peuvent encore être néanmoins consultées pour en savoir plus.