La catastrophe nucléaire de Tchernobyl qui a eu lieu en 1986, a laissé des traces et surtout de très mauvais souvenirs aux populations locales comme à celles des pays européens, le nuage radioactif ne s’étant pas arrêté aux frontières.
Aussi convient-il d’accorder la plus grande attention aux 31 incendies, causés par les bombardements russes dans la région, plus 10.000 hectares de forêt étant la proie des flammes dans la zone abandonnée autour de la centrale.
Or Tchernobyl a été prise par les troupes russes il y a quatre semaines et depuis lors, il y a une pénurie de nourriture et de carburant. Selon les rapports, le personnel de la centrale assiégée, pris en otage, est contraint de travailler sous la menace des soldats russes.
Des dangers potentiels subsistent dans la zone de la centrale elle-même, car des composants radioactifs datant de l’époque de la catastrophe existent toujours.
Il est rappelé que le sol contient encore des radiations et que des particules datant de l’époque de l’accident, sont encore présentes dans l’atmosphère de Tchernobyl. Ces éléments peuvent se propager à d’autres régions par le biais de la fumée lorsque des incendies de forêt se produisent.
Les médecins locaux et les experts de la santé avaient averti que la menace des radiations dans la zone autour de Tchernobyl demeure très réelle et visible chez les enfants nés avec un système immunitaire faible et des arythmies cardiaques.
C’est la raison pour laquelle Lyudmila Denisova, commissaire de la Verkhovna Rada d’Ukraine pour les droits de l’homme, qui souligne que cette zone est toujours considérée comme très risquée et précise que les incendies ont entraîné une augmentation du niveau de pollution radioactive de l’air, avec une menace pour les pays européens voisins, a demandé à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’envoyer des pompiers et des équipements pour aider à lutter contre l’incendie.
Par ailleurs, il y a plus d’une semaine, l’AIEA a appris que l’armée russe avait fait exploser des munitions non explosées laissées dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe, faisant craindre une fuite de radiations.
Bien que le maire de Slavutych indique aujourd’hui que les forces russes ont quitté sa ville ukrainienne où travaillent les employés de la défunte centrale nucléaire de Tchernobyl, après avoir achevé leur mission de surveillance,
le gouverneur de la région de Kiev indique que les forces russes ont pris le contrôle de la ville située juste à l’extérieur de la zone d’exclusion de sécurité autour de Tchernobyl, sachant que le personnel ukrainien gère toujours la centrale.
L’inquiétude manifestée par Lyudmila Denisova de trouve renforcée lorsqu’on sait que les incendies à proximité de la centrale vont s’intensifier en raison du temps sec et venteux.
De plus, elle a ajouté dans un post Facebook publié dimanche : « Le contrôle et la suppression des incendies sont impossibles en raison de la capture de la zone d’exclusion par les troupes russes. En raison de la combustion, des radionucléides sont libérés dans l’atmosphère, qui sont transportés par le vent sur de longues distances. Cela menace les radiations en Ukraine, au Bélarus et dans les pays européens »
Plutôt que d’épiloguer sur les entreprises françaises toujours présentes en Russie, il serait préférable de s’intéresser à beaucoup plus préoccupant et surtout garder espoir que les négociations qui doivent reprendre mardi entre Russes et Ukrainiens permettent de parvenir à l’arrêt d’une guerre qui a déjà fait trop de victimes civiles.