Cette chronique cousue de fil blanc dont Women eLife a le secret, ne doit pas vous conduire à une déduction hâtive pour cause de semblant d’homonymie dans un contexte d’actualité politique mouvante.
Marlène Schiappa qui a fait son retour au sein du gouvernement, en qualité de secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire, et de la Vie associative, n’a aucun lien de parenté avec Elsa Schiaparelli.
En s’exposant au sein du gouvernement Borne II, celle qui fut d’abord secrétaire d’État chargée de l’Égalité Femmes-Hommes, ne verra toutefois certainement pas ombrage à ce que la Maison Schiaparelli
célèbre aujourd’hui l’exposition « Shocking, les Mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli » qui se tiendra du 6 juillet 2022 au 22 janvier 2023 au Musée des Arts Décoratifs à Paris.
Depuis sa réouverture sous l’impulsion de Diego Della Valle en 2006, la Maison Schiaparelli a à cœur de transmettre son héritage hors du commun et de poursuivre son histoire au firmament de l’art et de la couture.
Aujourd’hui encore, au sein de l’atelier historique de la place Vendôme, les Mondes d’Elsa Schiaparelli inspirent et influencent chaque idée, chaque concept, chaque développement de collections imaginées par Daniel Roseberry, Directeur Artistique de la Maison depuis avril 2019.
Dès 2016, un projet de livre mettant en lumière les relations d’Elsa Schiaparelli avec l’art d’avant-garde du XXème siècle avait de quoi retenir l’attention.
Dans ce livre-manifeste, des personnalités de talent évoquent la manière dont certains artistes de renom ont permis aux idées et aux rêves d’Elsa de se concrétiser, les inspirant autant qu’elle les a inspirés, dans un échange fait de respect et d’admiration réciproque.
Elsa Schiaparelli qui a vécu de à 1973, était une créatrice de mode d’origine aristocratique italienne.
C’est en 1927 qu’elle crée la maison Schiaparelli à Paris qu’elle dirigera des années 1930 aux années 1950.
En commençant par les tricots, les créations de Schiaparelli ont célébré le surréalisme et les modes excentriques. Ses collections étaient célèbres pour des thèmes non conventionnels et artistiques comme le corps humain, les insectes ou le trompe-l’œil, et pour l’utilisation de couleurs vives comme son « rose choquant ».
Elle a notamment collaboré avec Salvador Dalí et Jean Cocteau.
Avec Coco Chanel, sa plus grande rivale, elle est considérée comme l’une des personnalités européennes les plus en vue de la mode entre les deux guerres mondiales.[
Elsa n’avait aucune formation dans les compétences techniques de confection de patrons et de confection de vêtements.
Sans formation dans ce domaine, sa méthode d’approche reposait à la fois sur l’impulsion du moment et sur l’inspiration fortuite au fur et à mesure que l’œuvre progressait.
Elle drapait le tissu directement sur le corps, s’utilisant parfois comme modèle et suivant ainsi l’exemple de Poiret qui, lui aussi, avait créé des vêtements en manipulant et en drapant.
Il n’est pas surprenant que ses créations qui ont également donné naissance à de superbe robes de soirée, aient connu un vif succès des deux côtés de l’Atlantique, Greta Garbo, Katharine Hepburn, Joan Crawford notamment, ayant été séduites par leur style et originalité.
En visitant l’exposition qui lui est consacrée au Musée des Arts Décoratifs à Paris, vous allez découvrir des merveilles en termes de création fashion qui n’ont aujourd’hui rien perdu de leur fraîcheur et beauté.
Le reflet miroir d’Elsa Schiaparelli positionné entre deux de ses créations originales, a valeur d’invitation à la découverte d’une mode provocante, renversante, exigeante et éloquente propre à vous éblouir et couper le souffle.