Cette femme est pleine d’énergie !
De plus, Jennifer Granholm a des atomes crochus avec l’une des technologies que des scientifiques ont commencé à expérimenter sur des réacteurs à fusion.
Secrétaire d’État à l’Énergie aux États-Unis depuis 2021, Jennifer Granholm a été la première femme procureure générale du Michigan en 1998 avant d’être élue gouverneure démocrate du Michigan de 2003 à 2011.
Cette femme politique américaine a travaillé sans relâche pour diversifier une économie locale qui, pendant 100 ans, a été basée principalement sur la fabrication automobile.
Et Gretchen Whitmer, également membre du Parti_démocrate, élue gouverneure du Michigan en 2019 qui a défendu le droit à l’avortement et a été réélue à ce poste lors des Midterms de 2022, partage vraisemblablement une certain nombre des idées et projets de celle qui l’a précédée.
Cette précision étant apportée, le programme économique porté à l’époque par Jennifer Granholm dans le Michigan est révélateur de son intérêt pour les progrès scientifiques.
Ce dernier comprenait entre autres l’ajout de six nouveaux secteurs, dont l’un reposait sur d’importantes mesures visant à développer un nouveau secteur d’énergie alternative qui transforme l’image de la ceinture de la rouille du Michigan en une véritable ceinture verte.
Son objectif consistait à réduire la dépendance au pétrole et aux combustibles fossiles étrangers, en créant 85 000 emplois en 2020 parmi les 40 entreprises d’énergie propre ayant choisi de s’implanter au Michigan au cours de la dernière année.
On comprend ainsi la satisfaction qu’elle a pu éprouver en annonçant cette semaine, lors d’une conférence de presse au ministère de l’Énergie à Washington, la percée scientifique majeure dans la recherche sur la fusion nucléaire qui a été réalisée au Lawrence Livermore National Laboratory en Californie.
Bien qu’il faille en l’état actuel demeurer prudent, les scientifiques du département américain de l’énergie ont néanmoins été en mesure de concevoir une réaction de fusion nucléaire capable de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
Cette réalisation historique qui s’inscrit dans le cadre des travaux de recherche de plusieurs décennies sur le moyen de générer une énergie nucléaire propre et sans déchets, a de quoi retenir l’attention.
Car si les réacteurs nucléaires à fusion devaient remplacer les combustibles fossiles comme source d’énergie, cela réduirait considérablement la quantité de carbone libérée dans l’atmosphère, tout en contribuant à réduire l’une des causes de réchauffement climatique.
Contrairement aux réacteurs à fission, qui utilisent comme combustibles des matériaux radioactifs hautement enrichis comme l’uranium et le plutonium, les réacteurs à fusion peuvent en effet théoriquement être alimentés par de l’hydrogène, l’élément le plus abondant dans l’univers, ce qui signifie que l’alimentation en combustible pour une fusion réagit ou est essentiellement infini.
De plus, contrairement aux réacteurs à fission, les réacteurs à fusion ne produisent pas de déchets hautement radioactifs, ce qui élimine le besoin de stocker en toute sécurité des matériaux qui continueront d’être dangereux, dans certains cas, pendant des milliers d’années.
Certes, les scientifiques savent depuis longtemps que lorsque deux atomes sont fusionnés pour former un nouvel élément, de grandes quantités d’énergie sont libérées.
Bien que la prudence s’impose au vu de résultats de laboratoire, et que d’immenses travaux demandent à être réalisés avant que cette technique ne devienne une solution à grande échelle, la fusion nucléaire représente une percée qui pourrait s’avérer particulièrement intéressante en matière d’énergie propre.
Cette information a de quoi donner aux filles et femmes envie de s’intéresser aux STEM, un secteur dans lequel leur présence fait cruellement défaut.
Comment sauriez-vous ne pas être attirées par ces atomes dont la fusion pourrait devenir un moteur de développement durable ?
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