Le 17 novembre dernier, Women eLife titrait l’une de ses chroniques : « FEMME, VIE, LIBERTÉ » AFGHANES & IRANIENNES MÊME COMBAT ! »
Il était question du documentaire réalisé par Tamana Ayazi, journaliste et cinéaste afghane qui montre au monde ce qui est en jeu pour les femmes afghanes, suite à la privation de leurs droits fondamentaux par les talibans.
Alors que le régime islamiste taliban a annoncé mardi soir que les universités publiques et privées à travers le pays étaient fermées aux étudiantes jusqu’à nouvel ordre, leur refoulement des campus universitaires, mercredi matin, est venu confirmer une discrimination intolérable.
Des témoins dans la capitale afghane, ont déclaré, images à l’appui, avoir vu des étudiantes pleurer et se serrer dans les bras aux portes de plusieurs établissements d’enseignement supérieur, dont l’université publique historique de Kaboul.
Ces dernières venaient de se voir notifier l’interdiction d’assister aux cours. Des scènes similaires ont été observées ailleurs dans ce pays sud-asiatique ravagé par le conflit et appauvri.
Depuis leur retour au pouvoir, il y a 16 mois, les talibans ont de plus en plus exclu les femmes de la vie publique malgré les promesses formulées à leur arrivée au pouvoir de respecter les droits fondamentaux de tous les Afghans.
Or, ils ont ordonné aux femmes de se couvrir le visage en public et de ne pas se rendre dans les établissements de santé ou de faire de longs trajets en voiture à moins d’être accompagnées de parents masculins.
Les femmes ont été interdites d’accès aux lieux publics comme les parcs, les gymnases et les bains. La plupart des employées du gouvernement ont reçu l’ordre de rester à la maison ou se sont retrouvées sans emploi. Les adolescentes au-delà de la sixième année ont été interdites de fréquenter les écoles secondaires.
Démonstration du caractère incompréhensible et condamnable des mesures prises à l’égard des étudiantes afghanes, le Pakistan voisin, qui entretient des liens étroits avec le régime taliban, a exhorté mercredi les autorités afghanes à revenir sur l’interdiction de l’enseignement universitaire et supérieur pour les femmes.
António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a tenu à souligner que « le déni d’éducation non seulement viole l’égalité des droits des femmes et des filles, mais aura un impact dévastateur sur l’avenir du pays ».
Women eLife n’hésitera pas à défendre les droits des femmes en Iran, en Afghanistan, comme dans tous les pays, y compris ceux dits développés, où ces derniers sont bafoués.
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