Plutôt que de commenter les grèves et manifestations liées en France à la réforme des retraites, qui font aujourd’hui les gros titres de vos journaux, Women eLife préfère se faire l’écho d’une tout autre information, venue de Nouvelle Zélande.

Jacinda Ardern, a en effet annoncé, ce 19 janvier 2023, au War Memorial Center, à Napier, sa démission en qualité de Première ministre néo-zélandaise.
En expliquant sa décision par un  » Je suis humaine », cette femme exceptionnelle de 42 ans, a justifié sa décision en déclarant qu’après réflexion, elle estime « ne plus en avoir assez dans le réservoir » pour faire le travail.

Visiblement émue, elle a tenu à préciser, concernant ses mandats: « Cela a été les cinq années et demie les plus épanouissantes de ma vie ».

Devenue la plus jeune femme cheffe de gouvernement au monde lorsqu’elle a été élue Première ministre en 2017 à 37 ans, elle a dû faire face, durant son mandat à la tête de la Nouvelle-Zélande, à de multiples épreuves, qu’il s’agisse de la pandémie de Covid-19 dans son pays insulaire; d’une catastrophe naturelle majeure avec la White Éruption volcanique de l’île; d’attaques terroristes contre deux mosquées à Christchurch, mais aussi la crise économique.
Elle a également eu de multiples défis à relever, notamment ceux relatifs à un programme axé sur le logement, la pauvreté des enfants et le changement climatique.

De plus, au cours de l’année écoulée, Jacinda Ardern a été confrontée à l’augmentation significative des menaces de violence, en particulier de la part de théoriciens du complot et de groupes anti-vaccins exaspérés par les obligations de vaccination et les blocages du pays. Elle a toutefois précisé que les menaces sur l’emploi, n’étaient pas à l’origine de sa décision de démissionner.
Estimant que l’heure était venue, la dirigeante travailliste quittera ses fonctions au plus tard le 7 février, mais restera députée jusqu’aux élections qui auront lieu le 14 octobre 2023.

L’annonce de la Première ministre a été un choc pour de nombreux Néo-Zélandais.

La nouvelle de sa démission de son poste de Première ministre arrive alors que la Nouvelle-Zélande entre dans une année électorale très disputée. Les sondages de ces derniers mois placent le parti travailliste dirigé par Ardern légèrement derrière l’opposition nationale.

Toutefois, son leader, Christopher Luxon, a salué le travail accompli par Ardern en déclarant qu’elle avait « apporté une contribution significative à la Nouvelle-Zélande, dans ce qui est un travail difficile et exigeant » et l’a qualifiée de « forte ambassadrice de la Nouvelle-Zélande sur la scène mondiale ».

Jacinda Ardern a déclaré n’avoir aucun projet futur, autre que de passer plus de temps avec sa famille.

Elle a remercié son partenaire, Clarke Gayford, qu’elle compte épouser, mais aussi sa fille Neve, à qui elle a donné naissance alors qu’elle exerçait ses fonctions, comme aux Néozélandais et Néozélandaises qui lui ont accordé leur confiance.

Women eLife vous invite à retrouver la chronique épistolaire assortie d’une chronique audio en podcast, mise en ligne en octobre 2020, consacrée à cette jeune Première ministre intitulée :  » VERS UNE NOUVELLE ET BELLE VICTOIRE DE JACINDA ARDERN EN NOUVELLE-ZÉLANDE  »

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