Battue lors des élections législatives qui ont eu lieu dimanche en Finlande, Sanna Marin, la plus jeune Première ministre au monde élue en 2019, alors qu’elle n’avait que 34 ans, s’est montrée « belle joueuse » en déclarant sans plus attendre : « «Félicitations au vainqueur des élections, félicitations à la Coalition nationale, félicitations au parti des Finlandais, la démocratie a parlé».
Toutefois, force est de constater que le score final est extrêmement serré.
Le centre-droit dirigé par Petteri Orpo, 53 ans, qui devient Premier ministre, arrive en tête avec 20,8% des voix , devançant de peu le parti nationaliste 20,1%, les sociaux-démocrates remportant 19,9% pour le SDP de Sanna Marin.
Riikka Purra, 45 ans, s’est félicitée devant ses supporters du «meilleur résultat électoral» de l’histoire du parti nationaliste finlandais.
Ces élections législatives dans le pays de 5,5 millions d’habitants coïncident avec l’entrée officielle du pays frontalier de la Russie dans l’OTAN, attendue dans les prochains jours.
La défaite de Sanna Marin, écolo et féministe, dont tout le monde, y compris ses adversaires politiques, reconnaît l’excellent travail accompli lors de la pandémie de COVID-19, mais également les prises de position contre la Russie durant son mandat s’explique en réalité pour plusieurs raisons.
En dépit de sa popularité et de ses soutiens, la «première ministre rock star» a été essentiellement critiquée concernant l’endettement du pays, la gestion des finances publiques, l’inflation, mais aussi et surtout l’immigration que l’extrême droite juge être à l’origine de la délinquance juvénile et du climat d’insécurité en Finlande.
Quoi qu’il en soit, la victoire des partis de droite confirme la vague populiste et l’arrivée au pouvoir des conservateurs qui traverse l’Europe ces derniers temps en Italie, Hongrie, Pologne, Suède, Autriche.
Désormais, les négociations pour la formation d’un gouvernement en Finlande s’engagent.
Sa composition et les postes ministériels qui seront confiés à des hommes et des femmes, permettront entre autres de savoir si une alliance avec le SPD de Sanna Marin ou avec le parti anti-immigration et eurosceptique des Finlandais, est en mesure de se nouer et de donner à ce pays les moyens de relever les défis présents et à venir.
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