« Roger », expression de la phraséologie de l’aviation anglophone, utilisée dans le titre de cette chronique, ne doit rien au hasard ! Et les deux informations récurrentes dont il est possible de prendre connaissance, ont de quoi retenir l’attention d’un large public.
Tout d’abord, constatant l’extrême sérieux dont font preuve les jeunes filles et femmes qui suivent régulièrement Women eLife et s’intéressent notamment à l’aéronautique et au spatial, nous avons jugé utile de partager le caractère spectaculaire d’un moment d’évasion empreint de science fiction, mais aussi porteur de perspectives d’avenir.
Comme annoncé dans une précédente chronique, l’équipage très sympa, de l’engin à bord duquel nous avons pris place, nous a réservé le meilleur accueil.
Comme il est donné de le constater, le décollage a eu lieu en fin de journée par temps maussade.
Après avoir enfilé des tenues bioniques propres à nous donner des allures d’humanoïdes, nous avons été installés dans des fauteuils ergonomiques multifonctions et placés afin d’être en mesure de visualiser le tableau de bord du vaisseau.
La complexité du système de pilotage nous a été expliquée à force de détails dont il nous faut reconnaître ne pas avoir toujours compris le côté opérationnel.
Propulsé par de l’énergie atomique produite à partir de capteurs solaires, nous avons nettement senti la forte poussée qui nous a, dans un premier temps, collée aux fauteuils.
Par les hublots, il nous a été possible de découvrir sur un fond musical assez techno que nous avions franchi un cap.
La cheffe de bord à la voix un peu nasÏarde nous a invités à constater qu’à l’altitude déjà atteinte en quelques secondes, il était possible d’apercevoir notre pays, la France, marquée de nombreux points lumineux.
Pour nous éviter la sensation de vertige, un breuvage dont la composition nous reste inconnue, a eu un effet zen immédiat.
Cette première partie de chronique qui tient davantage du roman de science fiction, nous conduit à revenir sur Terre pour comprendre tout l’intérêt de cette démonstration.
En mars 2022, lors d’un événement organisé au siège social d’Air France par Airemploi à l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, onze entreprises et institutions du secteur ont signé leur adhésion à la charte « Féminisons les métiers de l’aéronautique et du spatial ».
Cette démarche, initiée par Airemploi dès 2009, avait pour but de promouvoir la féminisation des métiers.
Elle correspond également à un label associant désormais les fédérations professionnelles, de grandes entreprises et centres de formations ainsi que la Marine nationale et l’Armée de l’Air et de l’Espace.
Ces partenaires s’engagent, en parallèle de leur politique interne active favorisant la mixité professionnelle, à contribuer à un observatoire de l’égalité Hommes / Femmes dans le secteur de l’aéronautique, à partager les bonnes pratiques et à participer à des actions communes portant le label Féminisons (création de supports de communication, témoignages vidéo de professionnelles, interventions dans les collèges et lycées, tables rondes, visites d’entreprises, concours…).
Longtemps considérés comme réservés aux hommes, les métiers de l’aéronautique et du spatial ont beaucoup évolué ces dernières années, loin des clichés.
En dehors du pilotage, ingénieures et mécaniciennes, travaillent dans la maintenance aéronautique ou l’informatique.
Bien que la part des femmes dans l’industrie aéronautique ait progressé en 10 ans, passant de 18% à 23% entre 2007 et 2017, selon les chiffres du GIFAS, le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales, des progrès restent à accomplir en termes de mixité.
Dans l’aéronautique, seuls 24% des emplois sont occupés par des femmes, un chiffre qui tombe à 16% chez les opérateurs de production.
Pour y remédier, vingt grands noms de la filière se sont engagés à atteindre plus de diversité dans les années à venir.
Le 8 mars 2022, 200 collégiennes et lycéennes ont été invitées au Delivery center d’Airbus à Toulouse pour rencontrer des « role models » du secteur.
De plus, une autre information de dernière minute, présente un réel intérêt.
Stimulé par la reprise du trafic aérien, le secteur aéronautique et spatial français a enregistré un fort rebond de son activité en 2022.
Une dynamique qui veut qu’il soit désormais impératif de recruter pour répondre à la demande, ont indiqué jeudi 27 avril les responsables de ces secteurs d’activités.
Car les entreprises font face à une pénurie de main-d’œuvre alors qu’elles veulent recruter 25.000 personnes ( hommes et femmes) en 2023 , « du CAP au Bac+8 ».
Tout l’univers qui reste à découvrir sur Terre comme sur d’autres planètes ne peut échapper aux filles et femmes qui souhaitent entrer dans la galaxie des métiers d’avenir qui touchent à l’aéronautique et au spatial.
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