À force de contempler le ciel et le splendide spectacle qu’il nous offre de jour comme de nuit( voir chronique du 17 août 2023), Women eLife a suivi sa bonne étoile afin de vous inviter à la lecture passionnante et fort instructive d’un livre intitulé : » L’astronomie au féminin » paru aux Éditions du CNRS.
Cet ouvrage écrit par Yaël Nazé, s’inscrit dans une galaxie qui compte bien d’autres livres dont elle est l’autrice, qu’il s’agisse entre autres de : « L’astronomie des Anciens »; « Les couleurs de l’univers »; « Voyager dans l’espace »; « Astronomie de l’étrange »…
Toutefois, son regard sur cet univers mystérieux se trouve aujourd’hui éclairé par l’actualité.
Alors que Russie, Inde, Chine mènent à l’instar des États-Unis d’importants programmes de conquête de l’Espace qui ne se limitent pas au seul objectif Lune, une destination privilégiée parmi les 12 planètes du système solaire, l’ouvrage de cette astrophysicienne belge, souligne « l’apport décisif» des femmes pour la science du ciel. »
Docteur ès sciences spécialisée en astronomie, Yaël Nazé invite à découvrir la vie et le parcours scientifique de quelques femmes astronomes qui ont permis à la science de progresser.
Les précisions qu’elle apporte démontrent que les noms d’hommes tels que ceux de Galilée, Newton, Einstein ou Hubble, ne sont en réalité pas les seuls qui ont marqué les grandes découvertes de l’univers.
Ceux de femmes auxquelles il est moins souvent fait référence dans le domaine de l’astronomie, se doivent également de figurer au palmarès.
Il en va ainsi de Jocelyn Bell, astrophysicienne britannique, aujourd’hui âgée de 80 ans, qui décela en 1967 le premier pulsar, autrement dit une étoile à neutrons en rotation rapide sur elle-même émettant des ondes radio à intervalles réguliers.
Margaret Burbidge, une astronome américaine, ne fût pas seulement l’une des personnalités les plus influentes dans la lutte pour faire cesser la discrimination des femmes en astronomie puisqu’elle mit pour sa part en évidence la fabrication des éléments au sein des étoiles,
Yaël Nazé, ne manque pas de citer Vera Rubin qui comprit la présence de matière noire autour des galaxies, ou encore Carolyn Shoemaker, également astrophysicienne américaine disparue en 2021, qui a découvert près de 900 astéroïdes et 32 comètes, et demeure toujours présente dans le ciel, où un astéroïde, le 4446, a été baptisé Carolyn en son honneur.
En retraçant le parcours de ces scientifiques qui ont joué un rôle important et ont en commun une particularité : leur sexe, l’ouvrage suit la trame des grandes découvertes, chaque domaine donnant lieu à une description des phénomènes astronomiques concernés et à un récit où l’on retrouve les grandes figures féminines de l’astronomie.
Cette lutte historique des femmes pour l’accès au savoir, dans le domaine des sciences notamment, se doit d’être poursuivie, tant il reste à faire.
Car bien que beaucoup de filles soient sur les bancs universitaires européens, environ 55 % à l’entrée et 59 % à la sortie (en 2010), les proportions diminuent ensuite pour les doctorants et les postes universitaires permanents, jusqu’à atteindre 20 % seulement en fin de carrière.
Tous domaines confondus, ces chiffres confirment que la situation s’avère beaucoup plus préoccupante lorsqu’on ne considère que les sciences (appliquées ou non).
Dans ce contexte, il est toutefois intéressant d’observer que l’astronomie fait mieux que certaines sciences « dures », mais moins bien que la biologie, par exemple.
Pour suivre voire participer à une formidable aventure : » L’astronomie au féminin » est sans aucun doute l’ouvrage dont il vous faut vous saisir au vol.
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