Imposé en 2020 pour cause de pandémie COVID et de confinement récurrent, il s’est répandu dans le cadre du management des entreprises du secteur tertiaire de toutes tailles, pour plusieurs raisons.
Hommes et femmes qui se sont trouvés logés à la même enseigne, ont selon diverses enquêtes, été conduits, avec plus ou moins d’enthousiasme, à adopter cette nouvelle organisation du travail.
Bien que le télétravail n’ait quasiment pas concerné les métiers manuels et les métiers de service imposant une présence physique, les entreprises comme les salariés qui ont intégré le télétravail, ont tiré plusieurs avantages de cette nouvelle pratique.
Les premières ont au départ douté d’une réelle faisabilité et adhésion, le présentiel apparaissant comme le seul moyen de s’assurer des missions confiées au personnel.
Mais un avantage non négligeable est venu confirmer l’intérêt de la formule, les très onéreuses surfaces de bureaux étant appelées à se réduire dans des proportions non négligeables, entraînant du même coup l’évitement de lourdes charges fixes.
Il ne restait plus qu’à s’assurer du bon fonctionnement du télétravail en accordant aux salariés cette activité à temps partiel, le présentiel demeurant indispensable pour des réunions, des rencontres, des partages de connaissances et d’expériences.
Pour les salariés concernés, plusieurs avantages se sont également dessinés, en leur permettant de disposer de plus de temps, mais aussi de la possibilité de s’organiser librement tout en respectant un devoir de travail effectif au regard du poste occupé.
Par ailleurs, une économie notable et appréciable en temps et frais de transport, s’est révélée intéressante à plus d’un titre.
Sur le plan social, le télétravail a également promu une nouvelle organisation et répartition des horaires de travail, en contribuant à l’amélioration des conditions de vie, notamment pour les couples avec enfants.
Le perfectionnement des équipements et technologies de communication, a pour sa part fourni aux pratiquants du télétravail la possibilité d’assurer moyennant un équipement de qualité une bonne exécution des tâches à accomplir.
Le journaliste qui vous explique tout çà en préambule et anime Women eLife, a commencé à télétravailler pour de grandes entreprises et diverses organisations en 1993, alors qu’internet n’en était qu’à ses premiers balbutiements outre Atlantique. En France, nous en étions encore au téléphone filaire, à des outils informatiques et logiciels basiques aux performances limitées, mis à part quelques innovations essentiellement venues de Chine méritant d’être testées.
Alors faut-il prendre au sérieux cette nouvelle façon de travailler en distanciel ?
Cette question permet de revenir sur le rapport portant sur la transformation des bureaux en logements commandé en 1997 par la Fédération parisienne du Bâtiment et remis en 1998 qui s’inscrivait sur fond de crise des bureaux et des logements, les premiers au profil haussmannien étant obsolètes et d’autres plus récents demeurant inoccupés en raison d’une absence de demandes.
Ce rapport abondamment documenté, proposait à l’époque, via une plateforme dédiée, outre l’apport d’une aide technique, juridique, fiscale et financière destinée aux propriétaires pour réaliser ce type d’opération, une solution testée par son auteur, présentée sous la forme d’un nouveau concept appelé : bureau-logement.
Toutefois, en dépit de l’intérêt qu’il pouvait y avoir à s’engager sur ce nouveau créneau de niche prometteur, aucun promoteur public comme privé n’a depuis lors jugé bon de se pencher sur le caractère novateur et porteur du concept, tous restant accrochés à l’idée d’un inéluctable redémarrage du secteur de la construction.
Or, en 2020, Covid et confinement ont mis tout le monde au pied du mur !
Aussi est-il regrettable de constater aujourd’hui qu’au regard de cet évènement et de l’augmentation au télétravail qui s’en est suivie, les programmes de construction privés et publics restent accrochés à un vieux concept de logements
individuels comme collectifs, toujours déclinés autour d’une distribution : salon, chambre(s), cuisine, salle de bain, wc.
Car, pour rendre le télétravail possible et surtout opérationnel, un paramètre essentiel ne peut être négligé.
Télétravailler depuis son salon, sa chambre, sa cuisine, est à la fois inconfortable et contradictoire !
L’espace de vie et l’espace de travail, doivent être clairement séparés. Autrement dit, une pièce de logement réservée au télétravail doit être indépendante, équipée des prises et éclairages adéquates, et n’être rien d’autre qu’un espace bureau.
Vouloir tout mélanger ou tout faire en même temps est une erreur grotesque, nuisible en termes d’efficience travail et de respect de l’ambiance familiale.
Le manque de réflexion des architectes, ingénieurs, promoteurs, aménageurs, mais aussi des promoteurs constructeurs privés comme publics en logement social, fait peine voir en cette fin de premier quart du XXIe siècle.
Alors que des progrès considérables sont accomplis ( développement des réseaux fibres, recours au Wi-Fi et bluetooth, accélération des temps de transmission des données quelle que soit leur nature et volume; utilisation renforcée d’outils miniaturisés… le brutal réveil de l’IA vient désormais bouleverser un peu plus l’univers dans lequel nous vivons, dans tous les domaines.
Il est donc urgent de vivre avec son temps et finalement de donner corps à un véritable projet de société qui contribue efficacement à l’amélioration des conditions de vie et de travail tout en s’attachant à préserver l’environnement.
Adepte de longue date d’un télétravail véritablement organisé, Women eLife estime que cette méthode de travail qui ne concerne pour le moment que les métiers et professions sédentaires et celles dites intellectuelles, ne doit pas sacrifier l’indispensable temps de présentiel, tant ce dernier demeure ponctuellement indispensable pour entretenir la relation humaine entre les femmes et les hommes.
Le télétravail doit donc être pensé comme une piste de développement individuel et collectif, propre à générer simultanément productivité et agrément.
Demain, le télétravail qui est passé par là, reviendra par ici via l’IA. Il prendra alors une nouvelle dimension en incluant cette fois nombre de métiers manuels ou nécessitant une présence humaine jusqu’ici proscrits.
Aussi conviendrait-il d’agir, sans plus attendre !