DE CETTE LIBERTÉ DE LA PRESSE QUI NOUS EST CHÈRE (PODCAST)

Cette journée du 3 mai revêt pour la liberté de la presse avant tout, mais aussi par voie de conséquence pour Women eLife, une grande importance.

Sans remonter trop loin dans l’histoire de France concernant ceux qui ont oeuvré pour soutenir la liberté de la presse, quelques évènements méritent d’être rappelés en préambule d’une chronique épistolaire également déclinée en version podcast.

À l’instar de la décision du roi Louis XVI qui s’était montré favorable à la liberté de la presse lors de la Séance royale du 23 juin 1789 des états-généraux.
Ou encore de Victor Hugo qui s’était élevé violemment contre la suspension des journaux.
Et sans doute faut-il également retenir que depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de presse, votée sous Jules Grevy, président de la République du 30 janvier 1879 au 2 décembre 1887, et initiée par Jules Ferry, président du Conseil, ministre de l’instruction publique et des beaux-arts, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

De plus, à la veille des élections européennes du 9 juin prochain, sans doute faut-il également préciser que la liberté de la presse est considérée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) comme une composante de la liberté d’expression (article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme).

Women eLife, magazine féminin français indépendant ouvert sur le monde, qui a été créé en 2017, et jouit d’une totale liberté d’expression à travers ses chroniques, interviews et reportages, se doit de souligner que dans de nombreux pays cette liberté de la presse se paie cache, de trop nombreux journalistes se trouvant victimes, y compris en dehors des conflits armés.

C’est la raison pour laquelle, Reporters sans Frontières dénonce à juste titre dans son classement de référence 2024, les mauvaises conditions d’exercice du journalisme dans les trois quarts des pays.

Si la Norvège demeure en tête du classement, force est de constater que la France n’arrive en dépit d’une amélioration notable qu’en 21e position. Il vous faudra chercher pourquoi !

Aussi passons au tableau noir.
Outre l’Argentine qui dégringole à la 66ᵉ place, perdant 26 places en un an, on ne peut guère être surpris d’apprendre que parmi les dix derniers du classement figurent la Chine, l’Iran, la Corée du Nord, ainsi que la Syrie et l’Érythrée. Quant aux baisses les plus importantes, elles s’observent en Afghanistan sous l’empire des talibans, au Togo, en Equateur, en Géorgie, ou au Burkina Faso.

Face aux risques encourus par les hommes et femmes courageux qui couvrent l’actualité dans divers domaines et régions du globe, quelques chiffres significatifs méritent d’être retenus.

En 2023, 97 journalistes ou personnes travaillant pour les médias ont été tués, selon la Fédération internationale des journalistes.

Près de 800 journalistes ont connu la prison cette même année, et près de 550 restent incarcérés en ce début d’année 2024.

Mais en dehors des victimes sur les champs de bataille qui se multiplient, un autre phénomène inquiétant est mentionné par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) dans une enquête dévoilée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Plus de 70 % des journalistes de 129 pays qui traitent des questions environnementales affirment avoir été victimes de menaces, de pressions ou d’attaques.

L’extrême climat de tension qui règne actuellement sur le plan géopolitique, économique, mais aussi social et environnemental, se doit d’être porté à la connaissance du plus grand nombre par cet effet miroir que seule une presse libre et indépendante peut rendre visible et compréhensible, ce qui n’exclut en rien la curiosité et l’intérêt portés sur bien des sujets moins anxiogènes et davantage encourageants.

Regarder les réalités en face et donner de la voix, slogan de Women eLife, justifie pleinement que cette chronique épistolaire résonne en écho sous la forme podcast à portée internationale.

L’occasion de rappeler que ce magazine féminin ouvert sur le monde animé par un journaliste professionnel, ne bénéficie compte tenu de sa totale indépendance et liberté d’expression, d’aucune appartenance et soutien de grand groupe industriel ou de financiers et qu’en refusant toute publicité, il assume son choix.

D’où l’appel qui vous est lancé afin d’encourager la poursuite et l’amélioration de ce qui fait l’originalité de sa ligne éditoriale, à savoir la promotion des idées, projets et actions de filles et femmes, dans tous les secteurs, à l’échelle nationale et internationale.

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