La disparition de Françoise Hardy, chanteuse et compositrice française, idole des sixties, vient bousculer la programmation de Women eLife pour lui rendre hommage.
Inspirée par le style de la chanson française des ballades chantées ainsi que par les styles émergents plus audacieux de la pop et du rock’n’roll, Françoise Hardy est devenue une personnalité clé du style yé-yé qui a dominé la musique française du milieu du XXe siècle. Son élégance et sa voix ont fait d’elle l’une des pop stars les plus titrées de France.
Également autrice entre autres de : « Un amour fou », un roman paru aux éditions Albin Michel en 2012, elle livrait une analyse précise de la passion qui unit deux êtres aussi dissemblables que possible, incapables de se séparer, qui trouve aujourd’hui un écho saisissant dans un tout autre domaine.
En portant un regard sur celui qui vous dépossède de vous-même, tout en vous faisant croire que lui seul peut vous combler, elle mettait en lumière à travers la relation personnelle entre deux êtres, un phénomène qui apparaît s’être emparé de l’univers politique qui trouve en ce moment un écho particulier concernant le fonctionnement de la société et, nous vaut d’être confrontés aux difficultés de l’union et aux risques de l’incompréhension mutuelle.
Sur la base de paroles d’une de ses chansons à succès : » Si tous les garçons et les filles » ont un projet d’avenir, ces derniers pourront se dire plus que jamais, que conformément aux paroles d’une autre de ses chansons, ils sont bien peu de chose face au séisme politique qui agite actuellement la France, pays fondateur d’une UE en plein tourment dont le risque d’éclatement et de rupture est récurrent.
Le décès de Françoise Hardy à l’âge de 80 ans des suites d’un cancer lymphatique depuis 2004, qui malgré des années de radiothérapie et d’autres traitements pour cette maladie s’était aggravé, conduit à rappeler qu’en 2021, elle avait plaidé en faveur de l’euthanasie, estimant que la France était « inhumaine » de ne pas autoriser cette procédure.
Or, ce dossier reste actuellement en suspend !
La beauté et l’esthétique qui englobaient des coupes aux silhouettes épurées ainsi que des looks plus décontractés, notamment des tricots, du denim et du cuir à tendance rock – définissaient l’apparente simplicité du cool français du XXe siècle.
Devenue la muse de créateurs tels qu’Yves Saint Laurent et Paco Rabanne, elle a également été un sujet fréquent de photographies de mode, avec Richard Avedon, David Bailey et William Klein. Plus tard, la créatrice Rei Kawakubo nommera sa marque Comme des Garçons d’après une phrase d’une de ses chansons.
Françoise Hardy fût également courtisée par les réalisateurs, apparaissant dans les films de Jean-Luc Godard, Roger Vadim, John Frankenheimer, etc.
Le mot « tristesse » s’impose !