FEMMES BRITANNIQUES À L’HEURE DU BIG BEN DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES AU ROYAUME UNI

La France n’est pas le seul pays à se trouver, en ce début d’été morose, plongé en pleine période de campagne électorale marquée de précipitations.

Nos voisins britanniques sont à la même en enseigne !

Le même empressement se ressent Outre Manche,  le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, ayant annoncé l’organisation d’élections législatives le 4 juillet, initialement prévues à l’automne.

A l’instar d’Emmanuel Macron qui a réagi sans attendre face à la bise froide soufflée lors de la proclamation du résultat des élections européennes, au Royaume Uni, certains politiciens du parti conservateur ont convaincu Rishi Sunak qu’au risque d’aggraver toute défaite conservatrice, en baisse dans les sondages d’opinion depuis 2021, il fallait agir maintenant et donc se tourner vers le peuple.

Et là encore, dans la lutte qui oppose travaillistes et conservateurs et de l’autre gauche et droite, point de lutte à fleuret moucheté !

Il est vrai que les femmes britanniques représentatives tout comme en France d’une part importante de l’électorat, se posent bien des questions, et plus particulièrement celle qui fait figure de clé : « Pour qui voter ? »

Comme le rapporte le Guardian : « Beaucoup de femmes sont frustrées en constatant l’incapacité à lutter contre les inégalités, le climat et la place et de le rôle de la femme au sein de la société britannique.»

En France, ces sujets ont d’ailleurs été très peu abordés. Et c’est sans nul doute assez regrettable !

La description par la journaliste Jedidajah Otte, des situations que connaissent des femmes britanniques, est révélatrice du malaise ambiant de la gent féminine.

De nombreuses femmes qui ont répondu à un appel en ligne ou se sont entretenues avec le Guardian ont exprimé leur frustration face à une politique qui n’a pas réussi à lutter contre la pauvreté, les inégalités, les soins de santé pour les femmes et les enfants en particulier, le climat et le Brexit, et expriment de vives craintes pour elles et leurs familles.

Sans parler des mères d’enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux, ou encore ces mères qui n’ont pas les moyens de faire garder leurs enfants ou dont les enfants adultes ne peuvent pas acheter de maison, les soignantes non rémunérées, les femmes qui se sentent exploitées dans des emplois mal payés sans perspectives de progression, ou encore les femmes handicapées craignant des conditions sociales plus dures à l’avenir.

Comme en France nombreuses se déclarent également préoccupées par la montée de l’extrémisme et la polarisation politique, la misogynie, la violence contre les femmes et les filles, l’antisémitisme et l’islamophobie.

Conséquence qui, il faut l’espérer, ne touchera pas notre pays, environ un cinquième des personnes interrogées déclarent avoir décidé d’annuler leur bulletin de vote ou envisagent de le faire.

Environ un quart des femmes interrogées se déclarent encore indécises.

Certaines aimeraient voter Lib Dem, mais estiment que le parti n’a pas suffisamment apporté de réponses concluantes dans leur campagne électorale, concernant entre autres « les méfaits du Brexit sur les entreprises, soins de santé, communautés et culture ».

Plusieurs femmes se déclarent tiraillées entre voter pour les Verts, les Lib-Dem ou les travaillistes, car les travaillistes sont d’après elles devenus « trop centristes », le soutien à Gaza étant dans les esprits.

De nombreuses britanniques, de tous bords politiques, placent l’immigration comme une préoccupation majeure. Elles estiment que les hommes politiques, devraient « fermer les frontières immédiatement » et « renforcer la sécurité du Royaume-Uni ».

Cette courte référence aux positions de femmes britanniques recueillies par le Guardian à la veille des élections législatives au Royaume-Uni, illustre que les questions soulevées en France à l’occasion des élections législatives anticipées dont le second tour aura lieu le 7 juillet, sont à s’y méprendre quasiment les mêmes.

Démonstration que pour répondre aux préoccupations partagées par les femmes des deux côtés de la Manche, il reviendra aux partis en lice de relever les manches !

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