POUR PEU QU’IL EXISTE DES « CYGNES » …QUI NE TROMPENT PAS

Le caractère foncièrement bancal des élections législatives qui se déroulent actuellement en France, et de l’ambiance qui prévaut avant les élections présidentielles qui se tiendront, le 6 novembre, aux États-Unis, apparaît au grand jour.

Même les Anglais, soumis à des législatives anticipées, sont appelés à tirer les premiers en ce 4 juillet, la victoire des travaillistes apparaissant sans appel.

Alors que nos politiques de tous bords s’escriment à rassembler sur leurs brouillons de programmes, le corps électoral un peu perdu entre invitation à voter contre ou voter pour, subit la pression médiatique, et surtout celle qui s’exerce via les réseaux sociaux, toutes deux contribuant à jeter le trouble dans les esprits.

En attendant les résultats du second tour, ce qui est certain, c’est que dimanche soir donnera aux chaînes de télévision l’occasion de battre des records d’audience.
Mais « l’affaire » ne sera pas pliée quoi qu’il advienne en un tour de main. Car, ce qui se passera dans les jours et semaines suivantes, sera en réalité beaucoup plus déterminant concernant la conduite de la politique française.

En cette époque troublée, on ne peut manquer de suivre ce qui agite les esprits de l’autre côté de l’Atlantique.

La mauvaise performance de Joe Biden, président des États-Unis, lors du débat de la semaine dernière, face à Donald Trump, conduit également à de l’anticipation.

Bien qu’il ait rejeté avec force les appels à mettre fin à sa campagne mercredi, déclarant à ses collaborateurs : « Personne ne me pousse dehors… Je ne pars pas. Je suis dans cette course jusqu’au bout et nous allons gagner. » le doute y compris parmi les siens existe concernant ses réelles capacités à tenir jusqu’au bout.

Plusieurs sondages témoignent du sentiment des Américains.

Celui réalisé par Reuters/Ipsos post-débat a révélé qu’un démocrate sur trois pense que Biden devrait démissionner, et que 81 % d’entre eux considéraient Harris favorablement, contre 78 % pour Biden.

Un sondage de CNN publié mardi a également trouvé Harris « à portée de main de Trump dans un affrontement hypothétique » – 47 % soutenant l’ancien président et 45 % soutenant Harris, un résultat dans la marge d’erreur.
CNN précise par ailleurs que le modeste avantage de Harris serait dû en partie au fait qu’elle bénéficie d’un soutien plus large de la part des femmes et des indépendants.

Si d’autres noms de candidats démocrates potentiels sont cités, certains partisans de Harris qui préconisent qu’elle reprenne la campagne font valoir qu’elle obtiendrait de meilleurs résultats que Biden auprès des communautés noires et latino-américaines et qu’elle est une porte-parole plus puissante du droit à l’avortement que Joe Biden a su défendre.

Sans anticiper et sans parler du cygne noir, s’il est des signes qui ne trompent pas, ce sont bien ceux qui touchent à la politique, tant cette dernière s’annonce aussi imprévisible que mouvementée des deux côtés de l’Atlantique en cette année 2024.

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