ET MAINTENANT : QUE RESTE T’IL ?

Si Women eLife avait tenu vendredi à porter son regard sur les élections législatives outre-Manche, marquées par l’écrasante victoire des travaillistes, c’était tout d’abord pour apporter la démonstration du possible changement de politique à l’issue de 14 années de pouvoir des conservateurs dans ce pays.

Il s’agissait également de ne pas se laisser influencer par les sondages relatifs aux intentions de vote du second tour des législatives en France qui laissaient entendre en boucle une possible victoire relative ou absolue du RN.

Contrairement au résultat des élections françaises qui en l’état, rend ingouvernable le pays sans alliances de blocs à gauche voire au-delà, le nouveau gouvernement travailliste majoritaire dirigé par Sir Keir Starmer nouveau Premier ministre, avait lui un véritable programme qu’il est désormais en mesure de mettre en oeuvre.

L’accent mis sur Rachel Reeves, première femme ministre des Finances, dans la chronique du 7 juillet, visait à apporter la démonstration du choix clair de nos voisins britanniques, bien que comparaison ne soit pas raison.

Et maintenant à quoi faut-il s’attendre chez nous ?

Pour reprendre le terme utilisé à de trop nombreuses reprises par Emmanuel Macron, président de la République: à une guerre, mais cette fois de tranchées sur le terrain politique. Certains avanceront masqués, d’autres à découvert.

Quoi qu’il en soit, cette dernière qui a été déclenchée inopinément, va vraisemblablement durer des jours et des lunes, sans qu’on puisse savoir où tout cela nous mènera au bout du compte.

Il est inévitable qu’elle fasse des victimes en dehors des chefs et membres de partis.

Cette guerre de tranchées porteuse d’instabilité, risque aussi d’avoir dans un premier temps des conséquences sur le plan national, mais aussi à l’échelle européenne, pour ne pas dire au niveau international.

Lancée sur un coup de dés, ces élections législatives anticipées, redonnent certes des couleurs au Parlement davantage représentatif des courants soutenus par les Français.
Mais, c’est un fait : le macronisme n’est plus !

Désormais, pour éviter tout blocage jusqu’aux prochaines législatives en 2025, que de discussions il va falloir entre les leaders des partis pour parvenir à de véritables accords, et surtout d’audace dans un jeu de coalitions qui apparaît souvent contre nature.

Il reste à souhaiter que les JO 2024 qui conduiront la France à être la vitrine des compétitions sportives et seront suivis par le monde entier offrent une respiration et permette d’oublier un temps le merdier dans lequel nous nous trouvons sur le terrain politique.

Tout reste à faire au mieux ! Il reste à espérer que les équipes en place se respectent et cherchent avant tout des victoires dans les différents domaines et disciplines qui intéressent au premier chef les Français et leur avenir.

Patrick Gorgeon
Rédacteur en chef
Women eLife


NB: MANQUE DE REPRÉSENTATIVITÉ DES FEMMES

Sur les 577 députés qui constituent la nouvelle Assemblée nationale, 208 sont des femmes, soit 36% de l’hémicycle, une proportion en recul par rapport à 2017 et 2022, selon une analyse par l’AFP des résultats publiés lundi par le ministère de l’Intérieur.

La proportion de femmes à l’Assemblée nationale avait atteint un record en 2017, culminant à 38,8% (224 députées), avant de reculer en 2022, à 37,3% (215). Elle reflue de nouveau cette année.

L’Assemblée nationale est désormais légèrement moins féminisée que le Sénat, qui compte 36,8% de femmes (128 sur 348 sénateurs).

Parmi les grands blocs de la nouvelle Assemblée, le Nouveau Front populaire (NFP) et apparentés (41,7%, 78 sur 187) est le plus féminisé, devançant d’une courte tête le camp présidentiel (41,5%, 66 sur 159).

Le Rassemblement national (RN) et ses alliés ne comptent que 32,4% de femmes (46 sur 142).

Les Républicains (hors « ciottistes » alliés au RN) ont fait élire seulement 30,8% de femmes.

En 1958, la première Assemblée nationale de la Ve République ne comptait que huit députées, parmi lesquelles Nafissa Sid Cara, qui sera également en 1959 la seule femme du premier gouvernement de la Ve République.

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