Avant même la cérémonie officielle d’ouverture des JO de Paris, La Sud-Coréenne Sihyeon Lim a pris la première place de la compétition de tir à l’arc à l’occasion du tour de classement en établissant le nouveau record du monde de sa discipline.
Toutefois, si de flèches et de cibles il est ici question, Women eLife préfère fixer cette chronique sur une exposition qui a été dévoilée au Parliament Square pour honorer les vies perdues au sein de la communauté sportive ukrainienne et pour mettre en lumière les conséquences dévastatrices de la guerre en Ukraine.
Car, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, si le conflit a coûté la vie à des milliers d’innocents, des hommes et femmes sportifs de haut niveau en ont également été les victimes.
D’où l’importance que revêt l’ exposition 3D qui met en évidence le chiffre accablant de « 487 » athlètes – bien que le nombre réel soit probablement encore plus élevé.
Autour de cette exposition, des équipements sportifs représentant les disciplines de certains des 487 athlètes tombés offrent un rappel poignant des ravages de la guerre.
Avec seulement 140 athlètes ukrainiens amenés à participer aux Jeux Olympiques cette année à Paris, il s’agit de la plus faible représentation de l’histoire des olympiades d’été de l’Ukraine.
Parmi les athlètes tués par les forces russes se trouve Oleksandr Pielieshenko, qui a participé aux Jeux de Rio 2016 en haltérophilie et est mort en défendant son pays en mai de cette année.
Il y a également de jeunes athlètes prometteurs comme Kateryna Diachenko, une gymnaste rythmique de 11 ans, dont la vie a été fauchée par une attaque russe sur sa ville natale de Marioupol au début de la guerre, le 12 mars 2022.
Face à ces drames, des athlètes olympiques actuels et anciens ainsi que des entraîneurs du monde entier se sont unis en solidarité avec l’Ukraine à la lumière du nombre de 487, afin de faire partager au plus grand nombre leurs espoirs pour que l’Ukraine reçoive le soutien nécessaire pour gagner.
Parmi eux se trouvent Sasha Cohen, ancienne patineuse artistique olympique ukraino-américaine, Oksana Masters, athlète paralympique ukraino-américaine, le biathlète allemand Jens Steinigen et l’entraîneur Wolfgang Pichler, ainsi que l’ancienne lutteuse olympique ukrainienne Oksana Rakhra.
Sasha Cohen, ancienne patineuse artistique ukraino-américaine, a déclaré :
« J’ai toujours cru au pouvoir du sport pour unir et inspirer. Mais aujourd’hui, je ne parle pas seulement en tant qu’athlète. Je parle en tant que fille d’une immigrante ukrainienne, ma mère Galina. J’ai grandi avec des histoires d’Ukraine, de notre culture, de notre peuple et de leur résilience. Aujourd’hui, je suis en admiration devant les athlètes ukrainiens participant aux Jeux Olympiques et je pense à ceux qui nous manquent et qui ont été perdus à cause de la guerre. Leur courage, leur force et leur détermination incarnent l’esprit de la patrie de ma mère et je suis solidaire avec eux. Ensemble, nous pouvons montrer au monde le pouvoir de l’unité dans le sport. »
Women eLife, seul magazine féminin réellement indépendant, autrement dit n’ayant aucun lien de subordination avec un pouvoir politique, financier ou autres, a estimé devoir relayer ces informations à la veille de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Ces JO 2024 qui seront suivis à l’échelle mondiale par celles et ceux qui aiment et suivent les exploits sportifs dans différentes disciplines, voire pratiquent eux-mêmes un sport, doivent offrir au monde entier un temps de respiration profonde nourri de paix et d’espoir.