POUR UNE VICTOIRE DE KAMALA HARRIS JOE BIDEN SORT SON VA-TOUT À L’ADRESSE DE l’ELECTORAT FÉMININ

À moins de quinze jours de l’élection présidentielle aux États-Unis, les candidats tirent leurs dernières cartouches qui doivent impérativement faire mouche auprès de l’électorat.

Donald Trump dont on ignore rien du style, ne manque pas pour sa part de se livrer aux attaques en tous genres. En s’adressant la semaine dernière aux Américaines, il a surtout tenter de convaincre la gent féminine du bien-fondé de son programme qui s’articule essentiellement autour de l’économie, l’inflation, les frontières, la criminalité, l’insécurité mondiale.
Et force est de constater qu’il parvient à prendre de l’avance dans les États clés !

Aussi Joe Biden qui constate d’après les sondages d’opinion Kamala Harris au coude à coude avec son adversaire, n’a t-il pas tardé à réagir en annonçant un projet de contraception gratuite en vente libre.
Cette annonce, s’inscrit dans registre décrit dans l’une de nos récente chronique intitulée : « RÔLE DES JEUNES AMÉRICAINES BLANCHES DANS L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AUX ÉTATS-UNIS » qui conduisait à poser une question sur la base d’études et enquêtes:
« 2024 sera-t-elle l’année où les femmes blanches, qui représentent près de 40 % de l’électorat national, rejoindront enfin les femmes de couleur pour soutenir les démocrates ? ».

Car, comme le précise Simon Tisdall dans le Guardian : « Après un début de campagne endiablé, la candidate démocrate stagne dans les sondages, et le sexisme pourrait faire pencher la balance en faveur de Donald Trump »

Il est vrai que les sondages font clairement apparaître que si les hommes sont plus susceptibles de soutenir Trump, les femmes penchent pour Harris, un récent sondage NBC lui donnant 14 points d’avance chez les femmes, alors que Trump devance jusqu’à 16 points chez les hommes.

L’approche naturellement joyeuse et positive de Kamala Harris contraste fortement avec le nihilisme agressif et menaçant de Trump.
Bien qu’elle apparaisse charismatique, chaleureuse et professionnelle, ses adversaires et certains alliés lui reprochent d’être trop vague sur nombre de questions, de ne pas avoir « l’air présidentielle » mais également de ne pas avoir encore exposé sa vision de l’Amérique.

De plus, le fait que Harris soit une femme, peut tacitement affecter ou renforcer les attitudes dans d’autres catégories d’électeurs.

Pourtant, la mesure proposée par Joe Biden que reprendrait vraisemblablement Kamala Harris, élargirait la couverture de la contraception sans frais pour 52 millions de femmes en âge de procréer bénéficiant d’une assurance maladie privée.

Quoi qu’il en soit, la crainte demeure que les préjugés sexistes non exorcisés et non exprimés, qui se cachent au plus profond de la « majorité silencieuse » de l’Amérique moyenne, ainsi que le chauvinisme des électeurs masculins minoritaires, se combinent avec le collège électoral anachronique pour écraser la croisade courageuse et imparfaite de Harris.

À défaut de misandrie, jusqu’où la misogynie voire le machisme peuvent-ils avoir une influence sur le résultat de l’élection présidentielle aux États-Unis ? Réponse, le 5 novembre 2024 !

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