Avant le lancement officiel du tout nouveau vaisseau Women eLife (WeL) dans la galaxie Internet, et alors qu’il est procédé aux ultimes réglages techniques qui vont entrainer une interruption momentanée de notre programmation, nous avons estimé judicieux de nous saisir d’un évènement digne d’intérêt à plus d’un titre.

Tout d’abord, parce que ce dernier démontre que la conquête spatiale, passe outre les différends politiques et commerciaux qui opposent les pays occidentaux à la Chine.

Lancé mercredi à 04H27 heure locale (20H27 GMT mardi), depuis le centre de lancement de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine, le vaisseau de la mission Shenzhou-19 est parti à la rencontre des astronautes de la Nasa Butch Wilmore et Suni Williams, arrivés à l’ISS à bord de la capsule Starliner de Boeing le 5 juin.

Or, si leur mission ne devait durer que huit jours, ces derniers se sont trouvés bloqués après une série de problèmes techniques. De plus, le Starliner est revenu sur Terre sans les deux astronautes et la capsule Dragon de SpaceX ne pouvait les atteindre qu’en février.

L’occasion de rappeler que l’ISS et la station spatiale chinoise Tiangong, sont les deux seules installations à permettre une présence humaine à long terme en orbite terrestre basse. Au total, 13 astronautes vivent à bord des avant-postes spatiaux – six de Chine, quatre des États-Unis et trois de Russie.

La Chine qui a exprimé son soutien à la Nasa, se déclare prête à mener des missions de sauvetage dans des circonstances extrêmes.

Ensuite, un autre facteur justifie que Women eLife porte une attention particulière à cet évènement pour la raison suivante.
Parmi les trois membres de l’équipage du Shenzhou-19 dirigé par Cai Xuzhe, 48 ans, qui avait participé à Shenzhou-14 en 2022, figurent deux autres astronautes, Song Lingdong, un ex-pilote de l’armée de l’air âgé de 34 ans, mais aussi une femme.

Wang Haoze est âgée de 34 ans. Elle est actuellement la seule femme ingénieure de vol spatiaux en Chine, et devient la troisième femme chinoise envoyée dans l’espace – après Liu Yang (2012) et Wang Yaping (2013).

À la veille de son envol, cette astronaute avait déclaré aux journalistes, avoir envie de goûter aux joies de l’apesanteur lors de cette mission Shenzhou-19 et rêver comme beaucoup d’aller voir la station spatiale chinoise, baptisée Tiangong. Une station semblable en taille à l’ex-station russo-soviétique Mir, mais bien plus petite que la Station spatiale internationale (ISS).

L’équipage restera dans le laboratoire orbital jusqu’à fin avril ou début mai.
Durant leur séjour, ils se feront notamment livrer via le vaisseau-cargo Tianzhou-8, qui doit venir s’arrimer à la station spatiale en novembre, des briques fabriquées à partir de composants imitant le sol lunaire.

Ces briques seront testées dans l’espace, afin d’évaluer leur résistance à des conditions extrêmes (rayonnement, gravité, température, etc.) et de déterminer si le sol lunaire peut constituer, ou non, un matériau adapté à la construction d’habitats sur l’unique satellite naturel de la Terre.
Depuis une trentaine d’années, la Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux, injectant des milliards d’euros dans ce secteur afin d’arriver au niveau des États-Unis, de la Russie ou de l’Europe.
Ce pays avait déjà réalisé une première mondiale en 2019, en posant un engin spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune. Il avait ensuite fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars.

À court terme, le grand objectif de la Chine est d’envoyer une équipe sur la Lune d’ici 2030, puis d’achever d’ici 2035 la construction d’une base de recherche scientifique internationale.

Aussi, Women eLife qui compte vous inviter à découvrir un univers de chroniques, interviews et reportages consacrés aux idées, projets et actions de filles et femmes dans tous les domaines à l’échelle mondiale, à bord de son tout nouveau vaisseau web WeL, se devait-il d’annoncer son prochain lancement dans l’Espace.

Le compte à rebours est enclenché.

Rendez-vous sous peu sur le pas de tir !