EN NOMMANT SUSIE WILES CHEFFE DE CABINET DONALD TRUMP NE S’Y TROMPE PAS

Donald Trump doit beaucoup à Susie Wiles qui a joué un rôle crucial à ses côtés en lui permettant notamment de remporter, le 5 novembre, un second mandat de président des États-Unis.

Le tour de force de cette femme à poigne mais d’un calme impérial réside dans le fait d’être parvenue à réfréner les impulsions de Donald Trump tout en conservant sa confiance.
Plutôt que de le réprimander, elle a su le convaincre de suivre ses conseils pour réussir sa campagne. Et le résultat est là !

Issue d’un milieu très traditionnel, on comprend aisément que cette femme âgée de 67 ans, ait été choisie jeudi par Donald Trump pour devenir « chief of staff » (directrice de cabinet »).

Dure, intelligente, innovante et universellement admirée et respectée de ses pairs, républicains comme démocrates, elle sera la première femme à occuper ce poste à la Maison-Blanche.

Elle aura pour mission de faire respecter l’agenda du président en prenant en compte les priorités politiques de son mandat. Elle sera à la fois la confidente du président et celle qui filtrera l’accès à lui.

Alors que Donald Trump a usé quatre directeurs de cabinets pendant son premier mandat, la réussite de cette femme se mesurera à sa capacité à durer tout en réussissant à lui dire les choses qu’il n’a pas toujours envie d’entendre.

Il est vrai que Susie Wiles est une vétérane de la politique.
Elle a commencé sa carrière dans le bureau de Washington du député de New York Jack Kemp dans les années 1970. Par la suite, elle a travaillé sur la campagne de Ronald Reagan et à la Maison Blanche en tant que planificatrice.

Wiles s’est ensuite rendue en Floride, où elle a conseillé deux maires de Jacksonville et travaillé pour la députée Tillie Fowler. Ensuite, il y a eu des campagnes à l’échelle de l’État dans la politique agitée de Floride, Wiles étant créditée d’avoir aidé l’homme d’affaires Rick Scott à remporter le poste de gouverneur.

Après avoir brièvement géré la campagne présidentielle de Jon Huntsman, gouverneur de l’Utah, en 2012, elle a dirigé la campagne de Trump en Floride en 2016, lorsque sa victoire dans l’État l’a aidé à décrocher la Maison Blanche.

Deux ans plus tard, Wiles a contribué à faire élire Ron DeSantis au poste de gouverneur de Floride. Mais les deux hommes ont développé une rupture qui a finalement conduit DeSantis à exhorter la campagne de Trump de 2020 à couper ses liens avec la stratège, alors qu’elle dirigeait à nouveau la campagne d’État du président de l’époque.

Wiles a finalement mené la campagne primaire de Trump contre DeSantis et a battu le gouverneur de Floride. Les assistants de campagne de Trump et leurs alliés extérieurs ont joyeusement raillé DeSantis tout au long de la course – se moquant de son rire, de sa façon de manger et l’accusant de porter des talons hauts dans ses bottes – tout en utilisant des informations privilégiées que beaucoup soupçonnaient provenir de Wiles et d’autres membres de l’équipe de campagne de Trump qui avaient également travaillé pour DeSantis et avaient eu de mauvaises expériences.

Wiles a rejoint la troisième campagne de Trump et a été son « chef de cabinet de facto » au cours des trois dernières années pour mener à bien sa campagne de réélection. Elle l’a également aidé à travailler avec des avocats sur ses diverses affaires pénales et civiles.

Que déduire de tout cela ?

Tout d’abord, que Donald Trump n’est pas aussi machiste qu’on veut le faire croire.
Ensuite, que les compétences avérées de femmes conduites à conseiller des hommes de pouvoir ne sont en rien bannies.

Certes, Susie Mills qui a plutôt l’allure d’une matrone généreuse, avec ses cheveux gris permanentés et ses bonnes joues, n’a pas le profil d’une pin-up.
Et c’est bien ce qu’il faut retenir, et apporte la claire démonstration que les femmes peuvent, quel que soit leur profil, mais aussi l’univers dans lequel elles s’impliquent, guider des hommes vers le succès.
Une belle leçon à méditer !

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